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L’INTERACTION VILLE - EQUIPEMENT EN VILLE NOUVELLE - RECEPTION ET ADAPTATION DE LA FORMULE DE L’EQUIPEMENT SOCIO-CULTUREL INTEGRERapport final - Septembre 2005INTRODUCTIONAinsi, l’équipement intégré tel qu’il est analysé par le Conseil d’Etat en 1971 concerne avant toutl’association de programmes avec un collège, ce que l’on a nommé les Centres Educatifs et Culturels(CEC). L’accent avait mis délibérément à l’époque sur cette modalité de l’équipement intégré jugée laplus ambitieuse et la plus porteuse.Du côté des villes nouvelles, l’équipement intégré n’arrive pas sur une page blanche. Les missionsd’aménagement sont déjà à l’œuvre développant chacune des principes urbanistiques dans lesquels laquestion de l’équipement est déjà posée. De surcroît le modèle d’intégration autour de l’école s’avèretrès rapidement problématique, et comme le mentionne un bilan des expériences paru en 1974, d’autresformes d’équipements intégrés sans établissement scolaire associé ont été développées en VilleNouvelle 5 .On perçoit donc l’existence d’une autre trajectoire de l’équipement intégré correspondant à l’exploitationdu procédé en ville nouvelle, une trajectoire plus compliquée, faite d’adaptations et de mutations duprincipe initial.L’objectif défini par la commission interministérielle des équipements intégrés , celui d’une « politiqued’intégration » et d’un « programme d’innovation» reposant sur une acception plus large du « conceptd’intégration » concerne en premier lieu les villes nouvelles qui sont clairement identifiées en la matièrecomme ayant un effet d’entraînement par rapport aux autres communes. L’Etat montre l’exemple par lebiais des EPA : « (…) tous les établissements publics chargés de l’aménagement des villes nouvellesétudient des projets de maisons de la petite enfance, qui regroupent suivant des modes différents, desécoles maternelles et primaires, des centres aérés, des haltes garderies, des centres de protectionmaternelle et infantile. Lancée par la dynamique provoquée par le développement de ces projets, desinitiatives spontanées émanant de collectivités locales de tailles diverses (Cannet, Mougins, Angers,Chamonix, Nîmes) se manifestent, renouvelant ainsi la notion de centre éducatif et culturel » 6 .Traditionnellement, la fin de l’équipement intégré comme politique dominante est datée vers 1975-1976lorsque l’encouragement officiel de la formule au niveau national est abandonné et que la « Commissioninterministérielle pour les équipements intégrés » est dissoute. Ce qui est en cause alors c’est surtout leprincipe d’une association avec un établissement relevant de l’Education Nationale et les difficultés degestion et de statut inhérents à cette association.Cependant on peut observer que les opérations d’équipement regroupant plusieurs établissementscontinuent d’être mises en œuvre jusque dans les années 80. On peut observer aussi que les méthodesse perpétuent, que la notion d’intégration perdure dans certaines études parfois jusqu’à un passé trèsrécent. En 1974, on peut trouver un article dans la revue Diagonal titré «Equipement intégrés, latroisième génération ». L’article qui rend compte d’une réunion en février 1974 entre la DAFU et lesAgences d’Urbanisme sur le thème des équipements intégrés distingue ainsi trois générationsd’équipements 7 :- les regroupements autour d’un groupe scolaire sur le modèle de Yerres, Istres, Grenoble- les regroupements type Agora destinés à créer des centres villes- une troisième génération d’échelle plus modeste destinée aux villes moyennesIndépendamment des orientations nationales, il y aurait donc une chronologie propre aux villes nouvellesconcernant l’évolution de ce principe programmatique. Une chronologie et une diversificationdes figures de l’équipement intégré que nous nous proposons d’appréhender en cernant lesinfléchissements, les adaptations des méthodes d’intégration et en cernant les éléments qui ont pu semaintenir dans la culture d‘aménagement.C’est en suivant cette trajectoire en ville nouvelle qu’il s’agit pour nous d’étudier non pas un procédé clos(la formule de l’équipement intégré comme recette, comme solution panacée massivement appliquéepuis vite abandonnée) mais la manière dont ont pu se constituer et de perpétuer et se diversifier des5 « Cette deuxième génération d’équipements intégrés se rencontre principalement dans les Villes Nouvelles et au niveaudes centres-villes comme à Evry (Agora) et à Cergy-Pontoise (centre culturel) et concerne des équipements de haut niveauet destinés à desservir à terme des populations de plusieurs centaines de milliers d’habitants. Il s’agit de centrescommerciaux régionaux auxquels sont associés des établissements administratifs (Préfecture, Mairies), culturels(Musées, Théâtres…) ou de services. Par ailleurs, on rencontre, à des niveaux beaucoup plus modestes, des expériencesd’intégration de services publics tels des maisons d’accueil et d’information (Istres) et des centres de santé polyvalents. »Secrétariat de la commission interministérielle pour les équipements intégrés, « Equipements intégrés. Eléments pour unBilan ». Texte dactyl., mars 1974, p 13. [EPAMARNE : MV2268/08]6 Ibid., 8.7 « Equipements intégrés, la troisième génération » in Diagonal, n°6, mars-avril 1974.5