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L’INTERACTION VILLE - EQUIPEMENT EN VILLE NOUVELLE - RECEPTION ET ADAPTATION DE LA FORMULE DE L’EQUIPEMENT SOCIO-CULTUREL INTEGRERapport final - Septembre 2005INTRODUCTIONméthodes, des questionnements à partir d’une impulsion initiale. Conformément à la distinction qu’opèrel’AUAG, dans une somme réalisée en 1973 sur le sujet, entre équipement intégré comme objet fini et« processus d’intégration » comme démarche intellectuelle 8 , c’est donc un processus complexed’interprétation et de diversification des énoncés que nous avons choisi d’étudier en développant uneapproche comparatiste entre les différentes villes nouvelles.LES ENJEUX DE LA RECHERCHE :La remise en cause argumentée de l’équipement intégré sur le plan de l’usage, de la gestion et aussides formes produites, le constat global d’échec de la formule y compris en ville nouvelle appartiennent àl’histoire. On peut estimer par ailleurs avec Bertrand Ousset (Directeur Général Adjoint del’EPAMARNE), que l’équipement intégré fait partie d’un «modèle de développement urbain » révolu,basé sur les notions d’innovation, de nouveauté, et auquel a succédé un modèle de développementurbain « patrimonial » encore d’actualité, autour des notions de conservation et de tradition.Ces considérations justifient à priori le jugement qu’il n’y a rien à rajouter aujourd’hui au sujet, qu’il s’agitd’une époque et d’une approche décidément révolues par rapport à laquelle, il est illusoire de vouloirtrouver des éléments de continuité. Une vieille lune en somme, une utopie dépassée, une curiosité, quine peut intéresser que les sociétés savantes locales ou bien susciter la nostalgie complaisante desacteurs les plus engagés dans l’aventure.Sur le plan historique, la posture générale de la Mission d’Histoire et d’Evaluation des Villes NouvellesFrançaises est justement de remettre en cause les à priori, les certitudes sur les villes nouvelles,certitudes sur la chronologie, sur les périodes (la période pionnière, la crise, etc.), sur les innovations etsur les échecs, en mettant à jour ou en affinant des pans méconnus de la planification et du vécu desvilles nouvelles.De ce point de vue, l’exploitation du principe d’intégration des équipements collectifs constitue dans ledomaine des métiers et pratiques de l’aménagement un fait important dans l’histoire des villes nouvelles,une clé de compréhension de l’organisation des équipes et des méthodes de travail et de laproduction des formes urbaines et architecturales.Au-delà de cet enjeu d’une connaissance approfondie de l’histoire des villes nouvelles françaises, sepose la question de la spécificité et de l’impact des expériences développées en villes nouvelles dans telou tel champ disciplinaire et de la capitalisation de cette expérience. Il s’agit de faire la part de lanouveauté et de la continuité et de dégager les savoir-faire, les expériences engrangées. Cequestionnement qui se pose d’autant plus lorsqu’une intention d’innovation et d’expérimentation estmanifeste et lorsque les villes en question sont investies d’un rôle de modèle par rapport aux autres a étéentretenu avec constance par les promoteurs des villes nouvelles, SGGCVN en tête.Cet apport de l’expérience développée en ville nouvelle peut revêtir d’abord une dimension historique. Dece point de vue, l’analyse des méthodes de regroupement et d’association des programmes et desservices développées par les aménageurs s’inscrit en premier lieu comme une contribution àl’histoire de la discipline de programmation architecturale et urbaine en France. Notrerecherche qui se penche par ailleurs sur les formes urbaines et architecturales associées à la notiond’intégration des équipements veut être aussi une contribution à l’histoire de l’édifice public et del’architecture publique.Si l’on aborde enfin la question délicate des leçons à tirer de la production d’équipements intégrés enville nouvelle, par rapport à des pratiques ou des notions efficientes aujourd’hui, on doit considérer queces expériences s’inscrivent dans un temps long qui est celui de la mutation du rôle de l’édifice publicdans la ville.AXES DE RECHERCHELes quatre axes d’investigation définis dans notre projet de recherche initial étaient les suivants :– la question des différentes interprétations du principe d’intégration suivant les Villes Nouvellesc'est-à-dire la question de la « réception » de la formule innovante par les missions8 Rose Bergouignan et Simone Martin, Atelier d’Urbanisme et d’Aménagement de Grenoble (AUAG), Les équipementsintégrés, rapport final. Ministère de l’aménagement du territoire, de l’équipement, du logement et du tourisme - Ministère del’Education Nationale, février 1973.6