l'interaction ville - equipement en ville nouvelle - Centre de ...
l'interaction ville - equipement en ville nouvelle - Centre de ...
l'interaction ville - equipement en ville nouvelle - Centre de ...
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
L’INTERACTION VILLE - EQUIPEMENT EN VILLE NOUVELLE - RECEPTION ET ADAPTATION DE LA FORMULE DE L’EQUIPEMENT SOCIO-CULTUREL INTEGRE Rapportfinal – Septembre 2005CHAPITRE IA la suite <strong>de</strong> ce colloque paraît <strong>en</strong> novembre 1973 la circulaire « sur les ori<strong>en</strong>tations et procédures àsuivre <strong>en</strong> matière d’intégration <strong>de</strong>s équipem<strong>en</strong>ts » 23 . Cette circulaire du premier ministre qui est <strong>en</strong>chantier <strong>de</strong>puis la création <strong>de</strong> la commission constitue la traduction la plus aboutie et la plussynthétique <strong>de</strong> la t<strong>en</strong>tative <strong>de</strong> normalisation <strong>de</strong> la politique <strong>de</strong>s équipem<strong>en</strong>ts intégrés. Tout <strong>en</strong> insistantsur le caractère expérim<strong>en</strong>tal <strong>de</strong> la démarche, elle définit les grands objectifs, sociaux, urbanistiques etéconomiques <strong>de</strong> la formule, les différ<strong>en</strong>ts niveaux d’intégration, les conditions <strong>de</strong> coordination <strong>de</strong>sinstitutions, les procédures administratives et les conditions <strong>de</strong> fonctionnem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s futurs <strong>en</strong>semblesintégrés. Elle pr<strong>en</strong>d ainsi valeur <strong>de</strong> docum<strong>en</strong>t <strong>de</strong> référ<strong>en</strong>ce pour les équipes d’aménageurs.Pour finir le bilan paru <strong>en</strong> 1974 répond à la volonté exprimée dans le IV ème Plan <strong>de</strong> mettre <strong>en</strong> place unsystème d’évaluation <strong>de</strong>s expéri<strong>en</strong>ces, il s’efforce <strong>de</strong> raffermir la définition <strong>de</strong> la notion d’intégration et <strong>de</strong>jeter les bases d’une politique future d’innovation <strong>en</strong> matière d’intégration :« On t<strong>en</strong>tera <strong>de</strong> donner dans ce chapitre, à partir <strong>de</strong> l’exam<strong>en</strong> <strong>de</strong>s principales caractéristiques <strong>de</strong>sprojets et <strong>de</strong>s opérations actuels <strong>de</strong>s équipem<strong>en</strong>ts intégrés :- une définition <strong>de</strong> la notion d’intégration dans un but ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>tméthodologique- un cadre général <strong>de</strong> référ<strong>en</strong>ce qui pourrait :- permettre une meilleure compréh<strong>en</strong>sion <strong>de</strong>s expéri<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> cours- servir <strong>de</strong> support à la mise <strong>en</strong> œuvre d’un programme d’innovation <strong>en</strong> matièred’intégration, <strong>en</strong> essayant <strong>de</strong> caractériser et <strong>de</strong> classifier les différ<strong>en</strong>ts niveaux ettypes d’intégration » 24Ce bilan fait la part belle aux opérations lancées <strong>en</strong> <strong>ville</strong>s <strong>nouvelle</strong>s, considérées comme une « <strong>de</strong>uxièmegénération » d’équipem<strong>en</strong>ts intégrés plus diversifiée et moins systématiquem<strong>en</strong>t attachée auxéquipem<strong>en</strong>ts scolaires. Une typologie <strong>de</strong> ces équipem<strong>en</strong>ts est prés<strong>en</strong>tée croisant les différ<strong>en</strong>ts niveaux<strong>de</strong> c<strong>en</strong>tralité urbaine et les différ<strong>en</strong>ts programmes regroupés [voir FIG. 15.1].Malgré ces trois initiatives, un colloque, une circulaire et un bilan, la commission interministérielle <strong>de</strong>séquipem<strong>en</strong>ts intégrés a pris une tournure assez lointaine par rapport aux projets effectifs. Conséqu<strong>en</strong>ce<strong>de</strong> la volonté <strong>de</strong> maîtrise <strong>de</strong> la formule par l’administration, les membres qui compos<strong>en</strong>t cettecommission sont tous <strong>de</strong> hauts fonctionnaires (sous-préfets, inspecteurs généraux) qui sont loin d’êtreles acteurs les plus actifs dans l’av<strong>en</strong>ture <strong>de</strong> l’équipem<strong>en</strong>t intégré.. Aux dires <strong>de</strong> Jacques Mull<strong>en</strong><strong>de</strong>r quiparticipait à cette commission <strong>en</strong> tant que directeur <strong>de</strong>s Equipem<strong>en</strong>ts collectifs à la Préfecture <strong>de</strong> laRégion Parisi<strong>en</strong>ne, elle n’a eu <strong>en</strong> définitive qu’une exist<strong>en</strong>ce assez fantomatique et n’a pas contribuéconcrètem<strong>en</strong>t à l’avancé <strong>de</strong>s dossiers 25 .I.1.3 – Le rôle décisif du SGGCVNEn matière <strong>de</strong> programmation <strong>de</strong>s équipem<strong>en</strong>ts collectifs, le Groupe C<strong>en</strong>tral <strong>de</strong>s VillesNouvelles (GCVN) a eu un rôle beaucoup plus concret, s’efforçant <strong>de</strong> jouer comme dans les autresdomaines <strong>de</strong> la planification un rôle <strong>de</strong> lieu d’échange et <strong>de</strong> souti<strong>en</strong> pour les initiatives <strong>de</strong>s différ<strong>en</strong>teséquipes. Sous l’égi<strong>de</strong> du Sécrétariat Général du GCVN, sont ainsi organisés <strong>de</strong> multiples groupes <strong>de</strong>travail et réunions <strong>de</strong> confrontation <strong>de</strong>s expéri<strong>en</strong>ces. Cette activité du SGGCVN s’inscrit dans la logique<strong>de</strong> ce que J.E. Roullier appelle la « politique dérogative » <strong>de</strong>s <strong>ville</strong>s <strong>nouvelle</strong>s 26 .Le SGGCVN par le biais <strong>de</strong> ces « cellules » (<strong>en</strong> l’occurr<strong>en</strong>ce celle <strong>de</strong>s équipem<strong>en</strong>ts <strong>de</strong> superstructuredont Robert Bonnet est responsable), avec ses chargés <strong>de</strong> mission très actifs tels que Jean-LouisBianco, Catherine Tasca ou Dominique Alduy s’acquitte d’un rôle <strong>de</strong> veille par rapport auxproblématiques émerg<strong>en</strong>tes comme celle sur les équipem<strong>en</strong>ts intégrés. Des dossiers réunissant lestextes <strong>de</strong> référ<strong>en</strong>ce et les textes administratifs sont régulièrem<strong>en</strong>t transmis aux différ<strong>en</strong>tes équipes <strong>de</strong>s<strong>ville</strong>s <strong>nouvelle</strong>s (<strong>de</strong>s « bulletins <strong>de</strong> docum<strong>en</strong>tation »).23Circulaire du Premier Ministre du 19 nov. 1973 « sur les ori<strong>en</strong>tations et procédures à suivre <strong>en</strong> matièred’intégration <strong>de</strong>s équipem<strong>en</strong>ts », op. cit.24 Secrétariat <strong>de</strong> la commission interministérielle pour les équipem<strong>en</strong>ts intégrés, « Equipem<strong>en</strong>ts intégrés. Elém<strong>en</strong>ts pourun Bilan », op. cit.25 Voir <strong>en</strong> annexe 02, interview <strong>de</strong> Jacques Mull<strong>en</strong><strong>de</strong>r, p104.26 J.E. Roullier, Y. Boucly « Le rôle <strong>de</strong> l’Etat (et du SGGCVN) », in « La capitalisation <strong>de</strong> l’expéri<strong>en</strong>ce française <strong>de</strong>s<strong>ville</strong>s <strong>nouvelle</strong>s », projet <strong>de</strong> livre, 1987 [AD Eure, 1474W124].14