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L’INTERACTION VILLE - EQUIPEMENT EN VILLE NOUVELLE - RECEPTION ET ADAPTATION DE LA FORMULE DE L’EQUIPEMENT SOCIO-CULTUREL INTEGRE Rapportfinal - Septembre 2005CHAPITRE IIIDeux ouvrages significatifs publiés avec son aide accordent une place importante aux équipementssocioculturels.L’ouvrage « Bâtiments Publics, une nouvelle génération » de Dominique Amouroux et ChristianSarramon qui dresse en 1980 un bilan de ce renouveau place ainsi en page de couverture le projet ducentre culturel et administratif (Place des Arts) des architectes Vasconi et Pencreac’h à Cergy-Pontoise.L’ouvrage présente aussi le centre de l’enfance Désiré Clary de G. Maurios à Melun-Sénart et l’école desPlants de Renaudie à Cergy.Il en est de même de l’ouvrage «Guide de l’architecture dans les villes nouvelles de la régionParisienne » publié en 1979 avec une préface très éclairante de J.E. Roullier et de G. Salmon-Legagneur, préface qui met en valeur le dispositif pluridisciplinaire des missions et des EPA paropposition au système antérieur de l’architecte en chef, et qui souligne aussi la place laissée aux jeunesarchitectes ainsi que l’encouragement de la procédure de concours. La préface met l’accent plusparticulièrement sur l’effort déployé dans le domaine des équipements publics en soulignant l’objectif deredonner à ces édifices une « valeur symbolique » et en soulignant l’importance accordée à la phaseamont de programmation.Ces deux orientations, celle de la valeur symbolique retrouvée des édifices publics dans la ville et celledu soin apporté à la programmation comme traduction des besoins réels des habitants sont les deuxgrands chevaux de bataille de la MIQCPLe défi d’une architecture de l’équipement intégré en ville nouvelle :« Le souci de l’architecture doit être placé au premier plan dans nos constructions publiques. Autrefoisles constructions publiques se reconnaissaient aisément et sous un jour favorable dans la ville : le rôlesocial qui leur était attribué se manifestait par le choix de leur emplacement, par leur conceptionarchitecturale, ainsi que par le traitement de leur environnement. Cet effort de signification symboliquemérite d’être retrouvé aujourd’hui » 352 .Cette citation de M. d’Ornano faite à l’occasion d’une opération de promotion de plusieurs concoursd’architecture publique organisée par la MIQCP en 1980 (voir en infra) place clairement l’enjeu derenouveau du côté de l’interaction édifice/ville et donc du côté de la question de la monumentalité.Cette question de la monumentalité qui est en fait posée à l’architecture moderne depuis l’après-guerre,comme l’explicite parfaitement l’article de S. Giedion et de J.L. Sert, « Neuf points à propos de : lamonumentalité un besoin humain » 353 se pose avec une acuité particulière dans le cas des équipementséducatifs, sociaux et culturels. La monumentalité traditionnelle synonyme de disposition rigide et ferméeassociée à des activités isolées, la monumentalité synonyme de caractère imposant qui induit unedistance vis-à-vis des usagers, la monumentalité opposée à la proximité et à la dynamique del’animation fait partie des cibles visées par le discours de l’intégration.« Abri ou édifice ? » 354 , cette question posée avec constance par les hommes de théâtre, à la recherchede lieux culturels propices à la création et accessibles se pose aussi pour les équipementssocioculturels.Pour surmonter la contradiction entre l’exigence de visibilité d’une architecture publique dans la ville etl’exigence de proximité et d’évolutivité à laquelle est confrontée l’architecture de l’équipement intégré,plusieurs pistes sont explorées en ville nouvelle :- La première solution consiste à valoriser la monumentalité de la structure «primaire »capable d’accueillir toutes les activités. Cette monumentalité de la structure correspondbien souvent en fait à la monumentalité de l’ensemble de logements capable d’abriter enson sein les activités intégrées et « l’espace public » qui les distribue. Sur le modèle de lagalerie de l’Arlequin à la Villeneuve, les exemples ne manquent pas, Evry 1, la Piazza, leprojet de « petite cathédrale » de R. Boffil à Cergy. Plus rarement cette monumentalité dela structure évolutive peut ne concerner qu’une structure accueillant des équipements.352 Ministère de l’Environnement et du Cadre de Vie, Concours d’architectures publiques, Dossier de Presse. Lancement parmonsieur Michel d’Ornano. Paris, 6 octobre 1980.353 S. Giedion, J.L. Sert, « Neuf points à propos de : la monumentalité un besoin humain » in Architecture et viecollective. Paris, ed Denoël Gonthier médiations, 1956 (1 ère ed. 1956).354 Titre d’un article d’Antoine Vitez in AA, « les lieux du spectacle », n°199 octobre 1978, p 24.112