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l'interaction ville - equipement en ville nouvelle - Centre de ...

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L’INTERACTION VILLE - EQUIPEMENT EN VILLE NOUVELLE - RECEPTION ET ADAPTATION DE LA FORMULE DE L’EQUIPEMENT SOCIO-CULTUREL INTEGRE Rapportfinal - Septembre 2005CHAPITRE III<strong>de</strong>rnière n’est pas <strong>en</strong> danger mais lorsque les <strong>de</strong>ux modèles sont <strong>en</strong> concurr<strong>en</strong>ce pour lesmêmes terrains, alors le CCR est forcem<strong>en</strong>t perdant. Or les terrains réservés à la formule duCCR s’épuis<strong>en</strong>t très rapi<strong>de</strong>m<strong>en</strong>t. Une réori<strong>en</strong>tation <strong>de</strong> la politique <strong>de</strong> la promotioncommerciale va s’avérer vite nécessaire.C’est ainsi que la promotion commerciale va rapi<strong>de</strong>m<strong>en</strong>t <strong>en</strong> France suivre un chemin particulier : aprèsles premières implantations sauvages, toutes les sociétés <strong>de</strong> ce secteurs vont chercher à se rapprocher<strong>de</strong>s aménageurs publics. Car <strong>en</strong> effet, ce sont sur les terrains qui doiv<strong>en</strong>t faire l’objet d’opérationsd’aménagem<strong>en</strong>t que le modèle du CCR peut être r<strong>en</strong>tabilisé et que le savoir-faire <strong>de</strong>s promoteurs peutopérer. Entraînant <strong>de</strong>s coûts important qu’aucun promoteur-distributeur n’est capable d’assumer, cesopérations <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> <strong>en</strong>vergure promett<strong>en</strong>t une cli<strong>en</strong>tèle future d’une d<strong>en</strong>sité inégalable ailleurs <strong>en</strong>banlieue et pot<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t d’un niveau <strong>de</strong> vie assez élevé.Cette dynamique fut <strong>en</strong>couragée par les aménageurs eux-mêmes. Ces <strong>de</strong>rniers suiv<strong>en</strong>t alors un doubleobjectif. Il s’agit <strong>en</strong> premier lieu <strong>de</strong> donner le plus rapi<strong>de</strong>m<strong>en</strong>t possible vie aux c<strong>en</strong>tres-<strong>ville</strong>s planifiés etconformém<strong>en</strong>t à l’idée que l’animation vi<strong>en</strong>t ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t du commerce, cela suppose d’ouvrir dès quepossible le CCR programmé <strong>en</strong> cœur <strong>de</strong> <strong>ville</strong>. Mais il s’agit aussi <strong>de</strong> polariser la population sur la <strong>ville</strong><strong>nouvelle</strong>, rôle que seul le CCR est <strong>en</strong> mesure d’assurer. Le développem<strong>en</strong>t rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong>s hypermarchés <strong>en</strong>périphérie <strong>de</strong> Paris met <strong>en</strong> danger cette dynamique quelque peu fragile. Un cons<strong>en</strong>sus se prés<strong>en</strong>te donc<strong>de</strong> lui-même : « tous contre l’hypermarché » !La t<strong>en</strong>dance générale prés<strong>en</strong>tée ci-<strong>de</strong>ssus n’aboutie pas à la même stratégie pour chaque société <strong>de</strong>promotion commerciale. En raison <strong>de</strong> leur histoire propre ces <strong>de</strong>rnières fur<strong>en</strong>t parfois <strong>en</strong> contradiction lesunes avec les autres. Nous ne prés<strong>en</strong>terons ici brièvem<strong>en</strong>t que les trois sociétés qui ont été impliquéesdans la réalisation <strong>de</strong>s C<strong>en</strong>tres Commerciaux prévus à Cergy, Evry et Noisy-le-Grand.La conversion <strong>de</strong> la Société <strong>de</strong>s C<strong>en</strong>tres CommerciauxLa Société <strong>de</strong>s C<strong>en</strong>tres Commerciaux est <strong>de</strong>puis les débuts <strong>de</strong> la promotion commerciale <strong>en</strong> France unacteur majeur <strong>de</strong> cette activité. Cette place ti<strong>en</strong>t à un double facteur. Tout d’abord, elle dispose d’unebase très soli<strong>de</strong> et très bi<strong>en</strong> implantée <strong>en</strong> France <strong>en</strong> étant une filiale <strong>de</strong> la Société <strong>de</strong> GestionImmobilière et Mobilière <strong>de</strong> Balkany, société fondée <strong>en</strong> 1920. Mais aussi, elle possè<strong>de</strong> un savoir-faireparticulier <strong>en</strong> la personne <strong>de</strong> son directeur Jean-Louis Solal. Durant ses étu<strong>de</strong>s universitaires aux USA<strong>de</strong> 1946 à 1954, celui-ci est r<strong>en</strong>tré <strong>en</strong> contact avec Victor Gru<strong>en</strong> et il fut aussi le premier français a avoirintégré, <strong>en</strong> 1960, le Conseil International <strong>de</strong>s C<strong>en</strong>tres Commerciaux (ICSC).L’implantation <strong>de</strong>s premiers c<strong>en</strong>tres commerciaux <strong>de</strong> la SCC à partir <strong>de</strong> 1962 279 se fait d’une manièrecomplètem<strong>en</strong>t sauvage. Elle ne fait l’objet d’aucune concertation avec les aménageurs. Bi<strong>en</strong> aucontraire, Jean Louis Solal affirme que le commerce n’a que faire <strong>de</strong> l’aménagem<strong>en</strong>t. C’est ainsiqu’aucun <strong>de</strong>s nouveaux c<strong>en</strong>tres commerciaux développés par la SCC ne s’inscrit dans le pland’aménagem<strong>en</strong>t commercial <strong>de</strong> la Région Parisi<strong>en</strong>ne <strong>de</strong> l’IAURP publié <strong>en</strong> 1965. Solal ne compte quesur une stratégie opportuniste <strong>en</strong> matière d’implantation et sur la force du modèle du shopping c<strong>en</strong>ter àl’américaine pour faire fructifier les activités <strong>de</strong> la SCC 280 .Cep<strong>en</strong>dant dès le départ, Solal va r<strong>en</strong>contrer les difficultés majeures qui vont montrer les limites <strong>de</strong> cemodèle <strong>en</strong> France et l’obliger à évoluer. Le modèle du shopping c<strong>en</strong>ter est une formule luxueuse <strong>de</strong>c<strong>en</strong>tre commercial et Solal ti<strong>en</strong>t à conserver cette image à ses réalisations, il est donc nécessaire pourla SCC d’attirer les Grands Magasins. De plus Solal cherche à conserver l’<strong>en</strong>tière maîtrise <strong>de</strong> la gestion<strong>de</strong>s c<strong>en</strong>tres commerciaux après leur livraison. Il s’agit pour lui d’avoir les mains libres pour pér<strong>en</strong>nisercette image <strong>de</strong> luxe <strong>en</strong> dépit <strong>de</strong>s aléas <strong>de</strong> l’évolution économique. Or dès l’opération <strong>de</strong> Parly 2, ilr<strong>en</strong>contre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s difficultés pour atteindre ces <strong>de</strong>ux objectifs.Mais l’élém<strong>en</strong>t qui va <strong>de</strong> plus <strong>en</strong> plus limiter les ambitions <strong>de</strong> la SCC est sa stratégie d’implantationsauvage. Rapi<strong>de</strong>m<strong>en</strong>t, Solal va toucher aux limites <strong>de</strong> cette <strong>de</strong>rnière <strong>en</strong> raison du développem<strong>en</strong>t dumodèle concurr<strong>en</strong>t <strong>de</strong> l’hypermarché par les sociétés <strong>de</strong> distribution. A cause <strong>de</strong> ce concurr<strong>en</strong>t, dont lemontage est plus simple et donc plus rapi<strong>de</strong>, les emplacem<strong>en</strong>ts r<strong>en</strong>tables se raréfi<strong>en</strong>t très vite. Untournant aurait pu être la recherche d’un compromis <strong>en</strong>tre le modèle du shopping c<strong>en</strong>ter et celui <strong>de</strong>l’hypermarché par la SCC, mais Jean-Louis Solal persiste dans le rejet <strong>de</strong> la formule inv<strong>en</strong>tée par les279 Le premier c<strong>en</strong>tre commercial réalisé par le groupe <strong>de</strong> Balkany est celui d’Elysée 2. Livré <strong>en</strong> 1962, il est <strong>de</strong> taille mo<strong>de</strong>ste etest lié à une opération <strong>de</strong> logem<strong>en</strong>ts. Après ce premier test concluant, le groupe déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> passer à la vitesse supérieure <strong>en</strong>réalisant le c<strong>en</strong>tre <strong>de</strong> Parly 2 dont la conception débute <strong>en</strong> 1965 qui va <strong>de</strong>v<strong>en</strong>ir une référ<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> matière <strong>de</strong> promotioncommerciale <strong>en</strong> France. Après la livraison <strong>de</strong> Parly 2 <strong>en</strong> 1969, <strong>de</strong>ux autres c<strong>en</strong>tres commerciaux sur le même modèle vontêtre construits dans la banlieue parisi<strong>en</strong>ne : Velizy 2 livré <strong>en</strong> 1972 et Rosny 2 livré <strong>en</strong> 1973.280 Voir « Interview <strong>de</strong> Jean-Louis Solal », Point <strong>de</strong> v<strong>en</strong>te n°91, décembre 1970.91

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