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L’INTERACTION VILLE - EQUIPEMENT EN VILLE NOUVELLE - RECEPTION ET ADAPTATION DE LA FORMULE DE L’EQUIPEMENT SOCIO-CULTUREL INTEGRE Rapportfinal – Septembre 2005CHAPITRE Iopérationnels, celui du centre d’agglomération dont l’équipement majeur est un centre culturel voué à ladiffusion culturelle et celui du centre de quartier dont l’équipement majeur est un centre socio-éducatifvoué à l’animation socioculturelle. Cette distinction, que contestent en fait les promoteurs deséquipements intégrés au nom d’une approche plus globale de l’éducation permanente et de l’animation,est conforme aux principes établis au début des années 60 par la Commission de la vie dans les grandsensembles et formalisés par les grilles successives d’équipements, y compris celle établie en 1969 parl’IAURP. Elle va servir de toile de fond à la planification des équipements collectifs en ville nouvelle.A partir de cette étude inaugurale, Denise Ragu va assumer pendant 20 ans à l’IAURP (puis IAURIF) lerôle d’interlocutrice privilégiée pour la question des équipements collectifs en général et socio-culturelsen particulier 38 .Sur la question de la qualité et de la fréquence des échanges entre l’IAURP et les aménageurs des villesnouvelles, il faut souligner l’importance de la proximité physique entre la cellule Ile de France duSGGCVN et l’IAURP, les deux structures étant localisées rue Miolis. D’après le témoignage de H.L.Jarrige, les programmateurs qui venaient en réunion au SGGCVN en profitaient pour passer aussi àl’IAURP et discuter avec Denise Ragu.Comme nous l’avons pointé plus haut, en 1978 est réalisé par l’IAURIF sous la direction de VictorChomentovski, François Pechon, et Charles Roscian un gros travail d’évaluation des expériences encours avec une étude assez poussée sur les modalités de gestion des équipements plurifonctionnels 39 .De façon similaire à l’étude inaugurale de D. Ragu, on retrouve une démarche comparative par rapport àdes expériences hors villes nouvelles (c’est un peu la marque de fabrique de l’IAURP) et une volonté decirconscrire une problématique technique qui ne se limite pas à un terme qui ferait écran à l’analyse. Onparle donc non pas d’équipements intégrés mais d’équipements multifonctionnels. La recherche quirepose sur l’étude monographique de onze cas, fait la part belle aux équipements socio-culturels(Maisons de quartier du Chantier du Coq à Evry et des Touleuses à Cergy, CEC du Vaudreuil). Elle nese limite pas à une simple analyse des problèmes administratifs de gestion mais développe pour chaquesite une analyse assez poussée de la configuration spatiale des équipements et une analyse desprincipaux disfonctionnements.En mettant en avant les problèmes de gestion quotidienne et d’usage, cette étude manifeste en fait untournant dans l’approche des équipements collectifs. Ceux-ci ne sont plus seulement affaire de définitionabstraite mais il deviennent surtout l’affaire des collectivités qui les prennent en charge dans leurfonctionnement. Ce changement d’optique qui est en phase avec l’évolution administrative et politiquedes villes nouvelles (montée en puissance des communes et des syndicats d’agglomération) semanifeste aussi dans un ouvrage de la documentation française réalisé quelque temps après sur lemême principe intitulé « Gestion des équipements plurifonctionnels » (avec une approchemonographique, notamment sur la maison pour tous des Roches à l’Isle d’Abeau) 40 .I.2 – La mobilisation transversale au niveau des différentes villes nouvelles:I.2.1 – Les équipes pluridisciplinaires des Etablissements Publics d’AménagementLes équipes d’aménagement des villes nouvelles sont clairement désignées, notamment par la circulaireministérielle de 1973 comme étant les instances les mieux placées pour assurer l’unicité de la maîtrised’ouvrage, gage de la réussite des opérations d’équipements intégrés.Au sein des équipes des Missions d’Aménagements puis des Etablissements Publics, outre lesdirecteurs d’établissement qui ont pu jouer un rôle initiateur dans l’adoption de la formule (ce fut le casde Pierre Carle à Marne-la-Vallée), deux types d’acteur professionnel vont principalement investir lanotion opérationnelle d’intégration, il s’agit d’une part des architectes-urbanistes et d’autre part d’unenouvelle famille de professionnels qui s’affirme en ville nouvelle, à savoir les programmateurs.Les architectes-urbanistes tout d’abord, tels Michel Mottez à Evry, Michel Macary, Thierry Gruberet Ameyric Zublena à Marne-la-Vallée, Claude Vasconi et Georges Pencreac’h à Cergy-Pontoise,38 Voir Ragu Denise, « Politiques et Pratiques des équipements collectifs en France ». Paris, IAURIF, mars 1981.39 IAURIF (Victor Chomentowski, François Pechon, Charles Roscion), « Conception et expérimentation d’un système decontrôle de gestion des équipements pluri-fonctionnels de superstructure » Rapport établi pour le compte duMinistère de l’Intérieur, de la Direction Générale des Collectivités locales et du SGGCVN, Paris, 1976-78.40 « Gestion des équipements plurifonctionnels » in Dossier les villes nouvelles, La Documentation Française, 1980.17