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l'interaction ville - equipement en ville nouvelle - Centre de ...

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L’INTERACTION VILLE - EQUIPEMENT EN VILLE NOUVELLE - RECEPTION ET ADAPTATION DE LA FORMULE DE L’EQUIPEMENT SOCIO-CULTUREL INTEGRE Rapportfinal - Septembre 2005CHAPITRE IIIcommercial s’exécutera <strong>en</strong> plusieurs phases <strong>de</strong> plus <strong>en</strong> plus sophistiquées à mesure quele caractère urbain s’affirmera. La première étape comportera un magasin <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>surface et <strong>de</strong>s boutiques à un seul niveau, <strong>de</strong>sservies par un parking au sol. Dans lasecon<strong>de</strong> tranche, les magasins seront superposés autour d’un mail climatisé. Pour l’étapefinale, une véritable imbrication <strong>de</strong>s fonctions urbaines peut être <strong>en</strong>visagée, avec <strong>de</strong>sparkings superposés donnant accès aux différ<strong>en</strong>ts niveaux. » 326Face à cette stratégie, aucun modèle clair n’est proposé dans la même étu<strong>de</strong> <strong>en</strong> ce qui concerne leregroupem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s équipem<strong>en</strong>ts publics. Il s’agit simplem<strong>en</strong>t d’une «place » autour <strong>de</strong> laquelle serépartiss<strong>en</strong>t diverses fonctions tout autant administratives (la Préfecture, <strong>de</strong>s bureaux) que socioculturelles.327Les plans successifs du quartier <strong>de</strong> Cergy-Préfecture produits <strong>en</strong> 1971, 1974 et 1977 328 montr<strong>en</strong>t uneévolution rapi<strong>de</strong> et nette <strong>de</strong> la conception du pôle <strong>de</strong>s équipem<strong>en</strong>ts publics. Alors qu’au départ, <strong>en</strong> 1971,le c<strong>en</strong>tre est conçu comme un <strong>en</strong>semble unifié et articulé dans lequel la division <strong>en</strong>tre c<strong>en</strong>tre civique etc<strong>en</strong>tre commercial n’est pas franche [voir FIG. 11.4], le plan <strong>de</strong> 1974 montre une division marquée <strong>de</strong>sfonctions dans la conception du c<strong>en</strong>tre. Le c<strong>en</strong>tre commercial n’est plus un <strong>en</strong>semble complexe mais seprés<strong>en</strong>te comme une boite complètem<strong>en</strong>t fermée bi<strong>en</strong> que divisée <strong>en</strong> <strong>de</strong>ux parties correspondant aux<strong>de</strong>ux phases proposées. Le <strong>de</strong>uxième grand magasin s’est déplacé vers le milieu du c<strong>en</strong>tre. Mais le plusfrappant est la taille respectable qu’acquiert le c<strong>en</strong>tre culturel. De cette manière le c<strong>en</strong>tre <strong>de</strong> Cergy-Préfecture se retrouve divisé <strong>en</strong> <strong>de</strong>ux espaces correspondant aux <strong>de</strong>ux fonctions principales du c<strong>en</strong>tre :d’un côté un c<strong>en</strong>tre commercial, <strong>de</strong> l’autre un c<strong>en</strong>tre administratif et socio-culturel. Le plan <strong>de</strong> 1977confirme cette division <strong>en</strong> limitant le c<strong>en</strong>tre commercial à la réalisation <strong>de</strong> la première phase, <strong>en</strong> fermantle complexe d’équipem<strong>en</strong>ts publics par le c<strong>en</strong>tre culturel. Entre les <strong>de</strong>ux pôles alors <strong>en</strong> cours <strong>de</strong>réalisation, un nouvel espace est proposé qui t<strong>en</strong>te <strong>de</strong> retrouver les formes et la mixité <strong>de</strong> la <strong>ville</strong>traditionnelle : réseau <strong>de</strong> rues commerçantes et piétonnières accueillant du logem<strong>en</strong>t. Dès lors onperçoit bi<strong>en</strong> qu’à Cergy, ce n’est pas l’équipem<strong>en</strong>t collectif intégré qui joue un rôle <strong>de</strong> transition. On estlà plus dans une logique <strong>de</strong> monum<strong>en</strong>t isolé [voir FIG. 11.5]. Deux objets se font face, le c<strong>en</strong>trecommercial d’un côté, le c<strong>en</strong>tre culturel et administratif <strong>de</strong> l’autre. Entre les <strong>de</strong>ux, le liant, la transitionest assurée par un <strong>en</strong>semble mixte logem<strong>en</strong>ts/commerces.Cette séparation <strong>en</strong>tre le c<strong>en</strong>tre commercial et l’équipem<strong>en</strong>t intégré que constitue le C<strong>en</strong>tre Culturel, seretrouve clairem<strong>en</strong>t dans les docum<strong>en</strong>ts relatifs à la conception et à la gestion du c<strong>en</strong>tre commercial. Ala différ<strong>en</strong>ce d’Evry, le C<strong>en</strong>tre Culturel, la patinoire et les autres programmes adjac<strong>en</strong>ts au c<strong>en</strong>trecommercial ne sont pas touchés par la conv<strong>en</strong>tion signée <strong>en</strong> juin 1970 par l’EPACergy et la SERETE-Aménagem<strong>en</strong>t. Seuls font l’objet d’articles les magasins, les réserves, les locaux techniques, lesbureaux et les logem<strong>en</strong>ts intégrés au c<strong>en</strong>tre commercial et surtout « l’aire <strong>de</strong> circulation pé<strong>de</strong>stre. » 329Ce <strong>de</strong>rnier point est particulièrem<strong>en</strong>t développé dans le cahier <strong>de</strong>s charges qui précise les élém<strong>en</strong>ts <strong>de</strong>la conv<strong>en</strong>tion <strong>en</strong> 1972. Il s’agit tout d’abord d’assurer la continuité <strong>de</strong>s circulations. Cette continuité esttout autant p<strong>en</strong>sée <strong>en</strong> terme matériels qu’<strong>en</strong> terme immatériels. Des passerelles sont prévues pour relierle mall à la dalle : si les aménageurs sont chargé <strong>de</strong> la réalisation <strong>de</strong> ces passerelles, le promoteur estchargé <strong>de</strong> prévoir leur réception sur les structures du c<strong>en</strong>tre commercial 330 . En contrepartie, le promoteurqui doit <strong>de</strong>v<strong>en</strong>ir le gestionnaire du c<strong>en</strong>tre commercial est t<strong>en</strong>u d’assurer la continuité <strong>en</strong> ce qui concernela connexion architecturale.Au final le paradoxe <strong>de</strong> cette évolution est que Cergy est la seule <strong>ville</strong> où les architectes concepteurs duc<strong>en</strong>tre commercial et ceux du c<strong>en</strong>tre culturel et administratif sont les mêmes (Vasconi et P<strong>en</strong>creac’h).Là où une continuité <strong>de</strong> traitem<strong>en</strong>t aurait pu facilem<strong>en</strong>t aboutir <strong>en</strong>tre c<strong>en</strong>tre commercial et «équipem<strong>en</strong>tintégré », ces <strong>de</strong>rniers se sont appliqués à clairem<strong>en</strong>t différ<strong>en</strong>tier les <strong>de</strong>ux architectures, contribuantainsi par là même à monum<strong>en</strong>taliser le type <strong>de</strong> l’Agora.326 Ibid., p. 78327 «[…] on y trouvera, vraisemblablem<strong>en</strong>t, la patinoire, le musée et la bibliothèque, plusieurs restaurants et cafés, <strong>de</strong>smagasins spécialisés (librairie, salon <strong>de</strong> coiffure, etc…) et <strong>de</strong>s logem<strong>en</strong>ts. »328 Dossier 1608W32, Fond EPA Cergy, AD Val d’Oise, Cergy-Pontoise.329 « Conv<strong>en</strong>tion », dossier 1608W12 A, Fonds EPA Cergy, Archives du Val d’Oise, Cergy Pontoise, juin 1970, pp. 17-18.330 « les circulations piétonnières <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux mails principaux du c<strong>en</strong>tre commercial <strong>de</strong>vront être couvertes et climatisées.La conception <strong>de</strong>s portes et <strong>en</strong>trées <strong>de</strong>vra être étudiée <strong>de</strong> façon à ce que la traversée <strong>de</strong> l’<strong>en</strong>semble apparaisse aussiaisée que possible et ne constitue pas une sorte <strong>de</strong> barrière à la pénétration dans l’<strong>en</strong>semble <strong>de</strong>s bâtim<strong>en</strong>ts quil’<strong>en</strong>tour<strong>en</strong>t. » in EPA Cergy, « C<strong>en</strong>tre Commercial <strong>de</strong> Cergy-Pontoise. Quartier <strong>de</strong> la Préfecture. Cahier <strong>de</strong>scharges », Cergy Pontoise, 1972, p12, 22 et 35 [AD Val d’Oise, fond EPA Cergy, dossier 1608W12 A].105

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