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L’INTERACTION VILLE - EQUIPEMENT EN VILLE NOUVELLE - RECEPTION ET ADAPTATION DE LA FORMULE DE L’EQUIPEMENT SOCIO-CULTUREL INTEGRE Rapportfinal - Septembre 2005CHAPITRE IIILa maison de quartier comme morceau de tissu urbainElles manifestent tout d’abord la confrontation au sein de ces équipements hybrides entre deuxaspirations contradictoires : d’un côté et dans la continuité des équipements intégrés antérieurs,l’aspiration à constituer un morceau de tissu urbain c’est-à-dire un dispositif qui s’inscrive àl’encontre de l’objet isolé monumental, et de l’autre la volonté de retrouver une unité et une visibilité pourl’édifice public en liaison avec une composition urbaine traditionnelle.Cette tension se manifeste dans les projets successifs de maison de quartier élaborés par l’architectePierre Venencie, depuis la Maison pour Tous des 7 mares à Saint-Quentin en Yvelines jusqu’au projetréalisé de la maison de quartier du Puiseux (Cergy St Christophe) en passant par le concours perdu dela maison de quartier des Eguérets. On peut voir dans la succession de ces projets la confrontationentre un système de composition organiciste sur la base d’une géométrie à 45° que Venencie alargement exploité pour la conception de ce type d’équipement et la tendance à réduire, à contenirl’équipement pour lui faire retrouver un impact traditionnel. La première esquisse de la maison de quartierdu Puiseux est de ce point de vue éloquente, elle montre encore une composition à 45° similaire à celledes projets antérieurs (7 mares et Eguérets). La confrontation avec les contraintes de mise en scène del’édifice public conduit par la suite à l’abandon de cette géométrie dont il ne reste au final que quelquestraces.L’évolution du projet pour cette maison de quartier est de ce point de vue manifeste, entre les premierscroquis de Venencie qui présentent une maison de quartier imposante, envahissante, proliféranteinspirée par la Maison pour Tous des 7 mares et la réalisation in fine d’un édifice très contenu et trèstraditionnel à l’angle de deux rues (voir planche).Cette tension se manifeste aussi de manière singulière dans le concours pour la maison de quartier desToupets. L’organisation du concours en deux degrés conduit les équipes à définir dans un premier tempsdes principes de composition urbaine et à chercher ensuite à les mettre en application dans le projet dela maison de quartier. C’est moins alors une pensée sur l’impact de l’édifice public dans la ville qu’unepensée sur la production de la diversité qui est mise en application.Ainsi un procédé nouveau est développé par l’agence Montassut/Trilles, celui de la miniaturisation,miniaturisation et utilisation de références historiques pour définir ce « petit paysage vernaculaire posésur un carroyage de briques ». Pour traiter la question de la diversité, le post-modernisme fait ici sonentrée. Il ne s’agit plus de produire un analogon à la structure de développement du tissu urbaintraditionnel mais de produire un décors qui mette en scène autour d’un espace public les différentséléments de programme. Comme le montre la planche graphique en annexe, ce principe développé pourla maison de quartier des Toupets a été aussi mis en œuvre par l’agence Montassut/Trilles pour traiterl’intégration d’un LCR dans le groupe scolaire des Tilleuls à Marne-la-Vallée.La monumentalité de la maison de quartier, grand toit et beffroiCes aspirations sont déjà présentes dans le concours antérieur de la maison de quartier des Eguéretslancé en 1977 : un édifice implanté «à la croisée des chemins », comme dispositif produisant unespace public (une « placette-forum ») et en même temps un édifice signal, point de repère du centre.Ces exigences, qui étaient explicites dans le cahier des charges du concours des Eguérets marquentune nette évolution par rapport à l’architecture confidentielle et peu accueillante des maisons de quartierantérieures (maison de quartier des Linandes et des Touleuses). L’apport symbolique est semble t’il trèsbien perçu et apprécié par les habitants 384 .Ces exigences sont reprises de la même manière dans le programme de concours des Toupets non pasuniquement pour l’édifice maison de quartier mais pour le centre de quartier des Toupets dans sonensemble.Le grand toit public et le signal comme éléments à valeur symbolique et à réminiscences historiques (lebeffroi et la halle de marché), apparaissent alors comme des attributs du centre plus que simplementceux de la maison de quartier :« Réalisation d’un toit384 Voir à ce sujet la monographie réalisée sur cette maison de quartier par l’Association Nationale pour la Formation etl’Information Artistique et Culturelle (ANFIAC) en 1988 pour le compte de l‘EPA Cergy : ANFIAC, Etude à l’usage de l’EPAde Cergy-Pontoise. Rapport sur les équipements d’animation sociale de quartiers ou de commune dossierréalisé par J .C. Rault, ancien directeur de maison de quartier. ANFIAC, 1988. [EPA Cergy : 3261/1-4]122