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Sommaire - CCIFR

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Les élections françaises de 2012<br />

participation électorale : plus de trois millions d’électeurs ont voté à au moins un<br />

des deux tours de scrutin. Les Français, toutes tendances politiques confondues,<br />

estimèrent que cette primaire ouverte avait été un véritable succès pour le Parti<br />

socialiste. Celle-ci permit à François Hollande de mener campagne pendant une<br />

longue période avant l’élection présidentielle, développant ses thèmes et affirmant<br />

sa personnalité. Six candidats se présentèrent à cette primaire, dont un radical de<br />

gauche, ce qui la transforma en « primaire citoyenne ». Cette procédure permit à<br />

François Hollande, relativement isolé dans le parti, de faire jeu égal avec la candidate<br />

de la direction du parti. Son indépendance par rapport à celle-ci lui donna même<br />

un avantage dans l’opinion. Son avance continue dans les sondages d’intentions de<br />

vote le plaça dans une position confortable face à ses concurrents tout au long de la<br />

campagne de la primaire. Au premier tour, le 9 octobre, il arriva nettement en tête. Au<br />

second, il l’emporta largement sur Martine Aubry avec 56,6% des suffrages exprimés.<br />

Seul mais déterminé face à un appareil balloté par les événements, François<br />

Hollande joua entièrement la logique de personnalisation qui est celle de l’élection<br />

présidentielle et en tira un grand bénéfice. La primaire lui permit d’acquérir une<br />

crédibilité personnelle qui lui manquait jusque là. Enfin, sa victoire à la primaire en<br />

fit le candidat légitime et inattaquable du parti socialiste et lui permit de conquérir<br />

une légitimité aussi bien au sein d’un parti socialiste qui demeurait cependant<br />

divisé que dans l’ensemble de la gauche, lui donnant ainsi un avantage important<br />

pour l’élection présidentielle elle-même.<br />

L A V I C T O I R E P R É S I D E N T I E L L E D E F R A N Ç O I S H O L L A N D E<br />

Tandis que les sondages d’intentions de vote demeuraient favorables à François<br />

Hollande, lui donnant un avantage psychologique dans sa confrontation avec<br />

Nicolas Sarkozy, celui-ci décida, pour remonter son handicap, de faire une<br />

campagne très à droite, développant des thèmes proches de ceux du Front national,<br />

notamment sur le thème de l’immigration. François Hollande adopta de son côté<br />

un positionnement de centre-gauche. Certes, ses 60 engagements de campagne<br />

contenaient quelques mesures symboliques de gauche, telles l’augmentation des<br />

impôts sur le capital et sur les hauts revenus, le retour à la retraite à 60 ans pour<br />

les personnes ayant commencé très tôt leur activité professionnelle et le refus de<br />

faire ratifier en cas de victoire le pacte de stabilité budgétaire (le fiscal compact)<br />

signé par 25 pays membres de l’Union européenne en mars 2012. Ces engagements<br />

lui permirent de réunir le parti derrière sa candidature. Mais en même temps,<br />

son engagement principal et plusieurs fois réaffirmé, à savoir la réduction du<br />

déficit budgétaire à 3% en 2013 et le retour à l’équilibre en 2017, engagement très<br />

lourd et significatif d’un positionnement pro-européen et responsable, le situait<br />

clairement au centre-gauche. Ce positionnement s’est révélé efficace. Au cours de<br />

RUSSIA IN GLOBAL AFFAIRS • VOL. 11 • NUMERO SPECIAL • 2013<br />

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