22.06.2013 Views

Sommaire - CCIFR

Sommaire - CCIFR

Sommaire - CCIFR

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Les élections françaises de 2012<br />

gauche, essentiellement représenté par des candidats communistes, n’a rassemblé<br />

que 7% des suffrages. La domination du PS sur la gauche a donc été encore plus<br />

forte qu’à l’élection présidentielle. Comme aux élections législatives de 2002 et de<br />

2007, les voix socialistes ont représenté à peu près les deux tiers des voix de gauche.<br />

Mais le score socialiste a été nettement plus élevé qu’à ces deux scrutins passés,<br />

dépassant 30% des suffrages. À droite, l’UMP a confirmé sa position dominante.<br />

Au second tour, des duels entre les deux grands partis ont eu lieu dans la plupart<br />

des 541 circonscriptions en ballottage. Avec près de 80% des voix, à eux deux, le PS<br />

et l’UMP ont montré qu’ils demeuraient les deux grands partis électoraux.<br />

La traduction en sièges de ces résultats a donné au Parti socialiste la majorité<br />

absolue à l’Assemblée nationale pour la seconde fois sous la Vè République, la<br />

première étant 1981.<br />

Le groupe socialiste représente 88% de l’ensemble des députés de gauche. Le<br />

Front de gauche n’a pu constituer un groupe parlementaire, ayant perdu près de<br />

la moitié de ses députés, qu’en faisant appel à cinq élus d’Outre-mer, le nombre<br />

minimum pour constituer un groupe étant de quinze députés.<br />

A droite, le groupe UMP avec 196 membres confirme sa domination totale à<br />

droite à l’Assemblée nationale.<br />

Le système partisan français demeure donc structuré par l’opposition entre les<br />

grands partis présidentiels, le PS et l’UMP qui, à eux deux, obtiennent près de 90%<br />

des sièges à l’Assemblée nationale.<br />

L E N O U V E AU G O U V E R N E M E N T<br />

Dès son élection, François Hollande a nommé Premier ministre Jean-Marc Ayrault,<br />

ancien président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, maire de Nantes et<br />

très proche de lui aussi bien personnellement que politiquement, étant comme<br />

lui à la fois réformiste et européen. La nouvelle majorité, qui a voté la confiance<br />

à ce gouvernement, renommé après les élections législatives, comprend le parti<br />

socialiste, les écologistes de EELV et les radicaux de gauche, soit 295 socialistes,<br />

18 écologistes et 15 radicaux et divers gauche. La majorité gouvernementale était<br />

donc de 328 membres alors que la majorité absolue à l’Assemblée est de 289 sièges,<br />

les socialistes à eux seuls dépassant ce seuil.<br />

Le Front de gauche, dont le Parti communiste constitue l’essentiel, a<br />

appelé au second tour de l’élection présidentielle à voter en faveur du candidat<br />

socialiste mais il a refusé, à la différence de ce qui s’était passé après les victoires<br />

présidentielle et 1981 et législative de 1997, de participer au gouvernement.<br />

Il faut donc remarquer que, dès le début du quinquennat, si l’extrême-gauche<br />

n’est pas encore dans l’opposition au nouveau pouvoir socialiste, elle ne fait pas<br />

partie de la nouvelle majorité gouvernementale. Jean-Luc Mélenchon privilégie<br />

RUSSIA IN GLOBAL AFFAIRS • VOL. 11 • NUMERO SPECIAL • 2013<br />

47

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!