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Sommaire - CCIFR

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Une stabilité fragile<br />

et le dynamisme démographique sont généralement cités. Ce dynamisme<br />

démographique constitue un facteur clé de la croissance économique et d’un<br />

retour à l’équilibre des finances publiques en ce qu’il assure un renouvellement<br />

de la main-d’œuvre et permet de faire face à l’accroissement des dépenses qui<br />

accompagne le vieillissement de la population.<br />

En outre, la productivité horaire en France est parmi les plus élevées au monde<br />

et supérieure de 30% à celle de la moyenne des pays de l’OCDE.<br />

A ces atouts s’ajoute un potentiel de croissance supplémentaire sujet notamment<br />

à des choix de politiques publiques.<br />

Des réformes importantes ont été engagées ces dernières années afin de<br />

pérenniser le financement des retraites (allongement progressif de l’âge légal<br />

de départ en retraite) et de soutenir l’effort de recherche et développement des<br />

entreprises (crédit d’impôt à hauteur de 30% des dépenses de R&D jusqu’à 100<br />

millions d'euros et 5% au-delà).<br />

La France dispose également de marges de manœuvre importantes pour opérer un<br />

assainissement de ses comptes publics et s’assurer la confiance des marchés. Le poids<br />

des avantages fiscaux (« niches fiscales ») conférés aux ménages et aux entreprises<br />

engendre un manque à gagner pour l’Etat estimé à plus de 70 milliards d'euros en 2013.<br />

De même, les dépenses publiques se sont élevées à 56,1% du PIB en 2011, contre 43,2%<br />

en moyenne pour les pays membres de l’OCDE. Une rationalisation de ces avantages et<br />

dépenses serait susceptible de dégager d’importantes ressources financières pour l’Etat.<br />

L’effet des nouvelles mesures d’économie et de l’augmentation des prélèvements<br />

obligatoires annoncée dans le cadre du budget pour 2013 pourrait aisément être<br />

compensé par une diminution du taux d’épargne des ménages qui reste élevé en<br />

France. La consommation, qui demeure la principale composante de la croissance,<br />

pourrait alors se maintenir si toutefois la confiance des ménages dans l’avenir<br />

n’était pas trop altérée.<br />

L’évolution du chômage depuis le début de la crise a souligné les fragilités<br />

structurelles qui entourent le fonctionnement du marché du travail en France et la<br />

nécessité de le réformer. La France est notamment confrontée à la faiblesse du taux<br />

d’emploi des jeunes et des seniors, à un fort dualisme du marché du travail (entre<br />

contrat à durée déterminée et contrat à durée indéterminée), à un niveau élevé de<br />

chômage de longue durée et a une réglementation relative aux embauches et aux<br />

licenciement jugées contraignantes par certaines institutions. Ces caractéristiques<br />

du marché du travail pèsent sur la croissance économique, creusent les inégalités et<br />

contribuent à détériorer les finances publiques. C’est l’une des raisons pour laquelle<br />

l’agence de notation Moody’s a à son tour dégradé la note souveraine de la France à<br />

Aa1 début novembre et que Standard & Poor’s maintient sa perspective négative sur<br />

le note française. Des discussions entre les partenaires sociaux (patronat et syndicats)<br />

RUSSIA IN GLOBAL AFFAIRS • VOL. 11 • NUMERO SPECIAL • 2013<br />

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