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Sommaire - CCIFR

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Gérard Grunberg<br />

la campagne, François Hollande, faisant preuve de détermination et de confiance<br />

en lui, a réussi à contrebattre les arguments de la droite sur sa faiblesse de caractère<br />

et son indécision. Son face-à-face entre les deux tours avec le président sortant a<br />

été de ce point de vue déterminant, présentant une image de futur président que<br />

son concurrent ne put contrer en se prévalant de son autorité et de son expérience.<br />

Ainsi François Hollande sut-il incarner une alternative crédible à Nicolas Sarkozy.<br />

Au premier tour de l’élection présidentielle, le 22 avril, le candidat socialiste<br />

arriva en tête du scrutin avec 28,6% des suffrages exprimés. Il devança très<br />

largement les autres candidats de gauche. Le candidat du Front de gauche, Jean-Luc<br />

Mélenchon, obtint 11,1% des voix, score très décevant par rapport à ses espoirs ;<br />

la candidate écologiste, 2,3% et les candidats trotskistes (NPA et LO) 1,7% à eux<br />

deux. La domination socialiste sur la gauche fut donc confirmée. Ensuite, la vieille<br />

règle de la « discipline républicaine » conduisit les candidats du Front de gauche<br />

et écologiste, éliminés, à appeler à voter pour le candidat socialiste au second tour<br />

ou, du moins, à faire battre le président sortant. La victoire de François Hollande<br />

a du coup été rendue possible par le report massif (80%) des électeurs de Jean-Luc<br />

Mélenchon et d’Eva Joly sur sa candidature au second tour de scrutin, tandis que<br />

Nicolas Sarkozy ne recueillait que la moitié des voix de Marine Le Pen. Au second<br />

tour, il l’emporta sur le président sortant avec 51,6%. Il devenait ainsi le septième<br />

président de la Vè République.<br />

La victoire de François Hollande ne doit pas minorer la signification de<br />

l’ensemble des résultats. D’abord, avec 27% des suffrages exprimés, le président<br />

sortant a réalisé au premier tour un résultat assez proche de celui du candidat<br />

socialiste. Et au second tour, avec 49,4%, il a obtenu un score plus important<br />

qu’attendu, démontrant que la droite UMP était battue mais pas écrasée. En outre,<br />

au premier tour, le très bon résultat du Front national a montré que ce parti, que<br />

l’UMP pensait avoir marginalisé en 2007, demeurait un grand parti électoral.<br />

Enfin, le score de 11% du candidat de Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, a<br />

attesté la résilience de l’électorat d’extrême-gauche.<br />

L A V I C T O I R E L É G I S L AT I V E D U PA R T I S O C IA L I S T E .<br />

Comme en 1981, 1988, 2002 et 2007, le président élu a bénéficié de l’effet<br />

d’entraînement de la victoire présidentielle sur les élections législatives suivantes.<br />

Avec 29% des suffrages exprimés, le Parti socialiste est arrivé en tête au premier<br />

tour, suivi par l’UMP, parti du président sortant, qui a obtenu près de 27% des<br />

suffrages. Au total, au premier tour, les candidats du Parti socialiste et des radicaux<br />

de gauche ainsi que les candidats écologistes soutenus par le Parti socialiste, qui leur<br />

avait alloué soixante circonscriptions, ont obtenu près du tiers des suffrages, leur<br />

meilleur score depuis 1988, devançant celui de l’UMP et de ses alliés. Le Front de<br />

RUSSIA IN GLOBAL AFFAIRS • VOL. 11 • NUMERO SPECIAL • 2013

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