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l’élégance et les généreuses courbes de ce cadeau<br />

d’Assurbanipal, on oublia l’affront qu’Héraclès leur avait<br />

faussement imputé afin d’éviter le lynchage. Tout en imaginant<br />

les nouveaux plaisirs que procureraient ces tigresses d’Orient<br />

aux différents gouverneurs, ambassadeurs, généraux et riches<br />

commerçants de la cité, on avait magnanimement remercié<br />

Nosor et ses gardes en les installant dans un grand pavillon<br />

luxueux qui se trouvait près de la mer, hors des murs de la ville.<br />

Ce lieu, largement au-dessus des attentes de l’ancien chef de<br />

clan, était un endroit parfait pour organiser et orchestrer le<br />

siège de Byzance.<br />

C’est ainsi que les femmes de Babylone, en plus d’occuper les<br />

hommes avec leurs danses exotiques et leurs savantes caresses,<br />

avaient empoisonné jour après jour le vin, les puits et les<br />

réserves d’eau potable de la ville. Rapidement, une fièvre<br />

contagieuse provoquant des maux de ventre, des nausées et des<br />

diarrhées se propagea dans toutes les couches de la société.<br />

Comme cette nouvelle affection n’était pas mortelle, les<br />

docteurs n’avaient pas jugé nécessaire de déclarer une<br />

quarantaine. C’est ainsi que, le jour du débarquement des<br />

Perses, le tiers de l’armée byzantine était au lit alors qu’un autre<br />

tiers, gravement affaibli, se remettait lentement sur pied. Le vin<br />

empoisonné coulait encore à flots alors qu’on fêtait l’ouverture<br />

des Jeux, et les vaillants soldats qui étaient encore debout en<br />

buvaient jusqu’à plus soif.<br />

« Les poissons pourrissent toujours par la tête », avait<br />

souvent répété Nosor au capitaine de sa garde. Ce vieux dicton,<br />

laissant entendre que la chute d’un royaume commence<br />

inévitablement par la détérioration de ses élites, s’appliquait<br />

parfaitement au royaume de Byzance. L’administration plus que<br />

chaotique des affaires de l’État, la nonchalance du souverain<br />

envers ses armées et le manque de discipline au sein des troupes<br />

avaient déjà largement émoussé la capacité des guerriers à<br />

protéger leur ville. La maladie ajoutée à cela, Byzance ne<br />

tiendrait pas très longtemps devant la précision des troupes de<br />

Babylone qui, préparées depuis des semaines, savaient<br />

exactement où frapper afin d’envahir rapidement la cité.<br />

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