You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
CNSA Décembre 2013<br />
2. Les MDPH décrivent les différents outils et modalités d’évaluation<br />
mobilisés dans le champ de l’emploi<br />
Elles s’appuient notamment sur la richesse d’expertise de partenaires locaux.<br />
Ces rapports soulignent également que l’évaluation en matière d’emploi et de parcours professionnel doit pouvoir<br />
s’inscrire dans la durée (stage, mise en situation, remise à niveau, accompagnement vers le soin…) en faisant appel<br />
à l’ensemble de la palette des outils et dispositifs présents sur le territoire, mais qu’elle butte parfois sur le cadre<br />
réglementaire ou financier.<br />
èè<br />
MDPH de la Haute-Saône<br />
S’agissant des reconnaissances de la qualité de travailleur handicapé, il faut rappeler ici que le délai est très fortement<br />
lié à celui de l’orientation professionnelle, et toute l’équipe, qui en a conscience, tient à ce cheminement dans le cadre<br />
de l’orientation professionnelle, car il est garant de la qualité de l’intervention de la MDPH dans le cadre d’un réel<br />
accompagnement de la personne handicapée. Un projet professionnel ne se construit pas ou ne se reconstruit pas sans<br />
un minimum de temps. A contrario, le délai de traitement des demandes de reconnaissance de la qualité de travailleur<br />
handicapé pour les personnes déjà en emploi et sans besoin de reconversion est, en général, beaucoup plus rapide<br />
pour peu que la MDPH ait connaissance de la fiche d’aptitude du médecin du travail et des restrictions mentionnées. Or,<br />
la MDPH rencontre certaines difficultés à les obtenir, par exemple lorsque la personne est employée par un organisme<br />
qui n’a pas de médecin du travail. À noter que la carence de médecins se retrouve également en médecine du travail,<br />
allongeant ainsi les délais pour obtenir une visite avec fiche d’aptitude.<br />
a. Dix MDPH (56, 62, 34, 49, 03, 42, 05, 45, 65 et 95) et la CNSA se sont engagées dans<br />
l’expérimentation relative à l’employabilité pilotée par la DGCS<br />
Elles témoignent de leur expérience dans leur rapport d’activité.<br />
èè<br />
MDPH de l’Hérault<br />
Pour la MDPH de l’Hérault, un financement par le FIPHFP à hauteur de 60 000 euros a été apporté dans le cadre d’une<br />
convention tripartite (CNSA – FIPHFP – MPHH) conclue fin 2011. Cette dotation permet la compensation des charges<br />
occasionnées par la mise en œuvre de l’expérimentation pour la prescription des évaluations, l’animation départementale,<br />
la relation avec le prestataire local, à savoir le CRIP de Castelnau pour l’Hérault, et le recueil des données nécessaires<br />
au bilan assuré par le cabinet Optim Ressources. Après une première phase d’appui au démarrage et une seconde<br />
d’accompagnement et de prescriptions, l’expérimentation sur l’employabilité des personnes handicapées est entrée fin<br />
2012 dans une troisième phase dite de bilan. Cette dernière phase doit permettre une analyse et une évaluation aussi bien<br />
qualitative que quantitative des éléments recueillis dans la base de données.<br />
MDPH de l’Allier<br />
Les premiers éléments de l’expérimentation sur l’employabilité commencent à sortir et permettent de faire un premier<br />
bilan. Quarante-quatre personnes au total ont pu être orientées vers ce dispositif. Il faut remarquer que les délais étaient<br />
trop courts et que le suivi de l’expérimentation était très long et lourd. Pour les personnes qui ont bénéficié de ce dispositif,<br />
il en ressort que ce bilan leur permet de prendre conscience de leur capacité de travailler ou retravailler. Elles sont<br />
satisfaites à 87 % de ce dispositif. Il faut souligner qu’environ 15 % des personnes ont pu retrouver un travail à l’issue de<br />
ce dispositif et plus de 20 % sont rentrées en formation.<br />
83