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Rapport - La Documentation française

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– Annexe IV, page 11 –<br />

Pour la Guyane, l’estimation correspond à une proportion de personnes en situation<br />

irrégulière comprise entre 20 % et 25 % de la population, pour Mayotte de 30 %. Ces<br />

spécificités s’expliquent à la fois par la proximité de pays 15 dont les écarts de niveaux de vie<br />

avec la France sont importants et par l’existence de frontières étendues avec ces pays.<br />

II. LA SITUATION ADMINISTRATIVE DES IMMIGRES IRREGULIERS EST A LA<br />

FOIS DIVERSE ET COMPLEXE<br />

A. <strong>La</strong> complexité de la notion d’irrégularité se répercute sur la gestion des<br />

CPAM<br />

<strong>La</strong> notion juridique de régularité est complexe et dépend de l’usage qui en est fait.<br />

Ainsi, une personne irrégulière au sens du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et<br />

du droit d’asile (CESEDA) peut être considérée comme satisfaisant la condition de<br />

régularité du séjour pour sa couverture santé. Les seuls documents qui rendent le séjour<br />

régulier au sens du CESEDA sont (classés par ordre croissant de précarité) 16 :<br />

- les cartes de résident ou de retraité ;<br />

- les cartes temporaires de séjour d’une durée d’un an à trois ans ;<br />

- les récépissés de demande de renouvellement de titre de séjour ;<br />

- les autorisations provisoires de séjour d’une durée variant généralement entre un<br />

mois et six mois.<br />

Dans le même temps, la circulaire du ministère des affaires sociales et des<br />

solidarités du 3 mai 2000 17 relative à la condition de résidence en France prévue pour le<br />

bénéfice de la couverture maladie universelle précise que la résidence d’une personne étrangère<br />

est considérée comme régulière dès lors que cette personne peut se prévaloir, à défaut de la<br />

production d’une carte de séjour, « de tout document (récépissé en cours de validité,<br />

convocation, rendez-vous en préfecture, autre) qu’il a déposé un dossier de demande de titre de<br />

séjour auprès de la préfecture de son lieu de résidence ». Ces documents ne rendent donc pas le<br />

séjour régulier au sens du CESEDA mais le rendent régulier au sens de la circulaire.<br />

Toutes les personne en situation irrégulière ne sont pas susceptible de faire l’objet<br />

d’une mesure d’éloignement :<br />

- certaines personnes en situation irrégulière sont protégées juridiquement contre le<br />

fait d’être l’objet de mesures d’éloignements alors qu’elles sont en situation<br />

irrégulière, en raison par exemple de liens familiaux avec des résidents français ;<br />

- d’autres personnes ne peuvent être éloignées pour des raisons pratiques, par<br />

exemple lorsqu’il n’est pas possible de déterminer avec certitude le pays d’origine<br />

ou lorsque les autorités de celui-ci ne reconnaissent pas la personne concernée.<br />

Ces personnes, qui se retrouvent en situation irrégulière mais sont protégées de tout<br />

éloignement effectif, sont éligibles à l’AME.<br />

15 Respectivement le Brésil et le Surinam pour la Guyane et l’Union des Comores pour Mayotte.<br />

16 À l’exception des personnes en possession d’un visa et des ressortissants de pays dont un accord avec la France<br />

autorise la présence.<br />

17 Circulaire DSS/2A/DAS/DPM/2000/239.

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