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Rapport - La Documentation française

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– Page 3 –<br />

- si la photographie n’entraîne pas de coûts excessifs par rapport à l’utilité attendue<br />

et ne risque pas de décourager des personnes éligibles à l’AME de faire ouvrir<br />

leurs droits ;<br />

- si la création de la carte impose l’élaboration d’un fichier national ;<br />

- le coût de production d’une telle carte à apprécier au regard d’un nombre limité<br />

de bénéficiaires ;<br />

- la durée de validité de cette carte et les modalités de sa désactivation.<br />

Une carte AME permettrait, comme le précise le rapport, de sécuriser le dispositif<br />

(baisse du taux de rejet des factures AME, limitation de la fraude) et de faciliter l’accès des<br />

bénéficiaires à la médecine de ville. En effet, si comme le souligne la CNAMTS, les feuilles de<br />

soin de ville donnent lieu à remboursement des soins « dans des délais relativement<br />

satisfaisants », les études qu’elle a menées, citées dans le rapport (cf. § I, A, 3), montrent que<br />

les rejets de factures sont plus importants pour les bénéficiaires de l’AME que pour l’ensemble<br />

des assurés sociaux. De plus, les attestations sur papier, d’apparence variable sur le territoire,<br />

peuvent susciter la méfiance des praticiens quant à leur authenticité et conduire à un refus de<br />

soins.<br />

<strong>La</strong> mise en œuvre d’une carte AME dépend ainsi d’une expertise technique,<br />

juridique et financière et ne pourra en tout état de cause être effective avant un délai d’environ<br />

deux ans. <strong>La</strong> mission préconise donc, à court terme, d’uniformiser l’attestation sur papier et les<br />

modalités d’immatriculation, d’expérimenter les attestations sécurisées avec photographie, ainsi<br />

que cela est prévu par décret et de mutualiser les bonnes pratiques des CPAM.<br />

II. REPONSES AUX OBSERVATIONS SPECIFIQUES DE LA DGAS ET A UNE<br />

OBSERVATION DE LA DIRECTION DU BUDGET<br />

Les points soulevés par la DGAS dans la note transmise à la mission ne vont pas à<br />

l’encontre de l’analyse et des recommandations formulées dans le rapport. <strong>La</strong> mission souhaite<br />

cependant apporter quelques éléments de précisions sur certaines des remarques formulées.<br />

A. Sur le taux de renouvellement (point n°2)<br />

Toutes les raisons évoquées par la DGAS participent probablement du taux de<br />

rotation des bénéficiaires de l’AME. <strong>La</strong> mission souligne, dans le rapport de synthèse,<br />

l’importance d’une analyse plus poussée des modalités de recours au soin par les bénéficiaires<br />

(p 44 et 45), qui pourrait être organisée par une convention de gestion avec le délégataire<br />

enrichie par rapport à son contenu actuel. <strong>La</strong> mission encourage donc la DGAS à approfondir ce<br />

point ou à formuler ces interrogations dans le cadre de cette nouvelle convention.<br />

B. Sur le caractère tardif de l’arrêté fixant le nouveau formulaire de<br />

demande de l’AME (point n° 4)<br />

Une instruction de la CNAMTS à son réseau ne saurait se substituer aux<br />

obligations des ministères en terme de pilotage de l’aide. Or l’arrêté fixant le nouveau<br />

formulaire est paru près de deux ans après le changement de la législation et un peu moins d’un<br />

an après la parution des décrets.

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