Rapport - La Documentation française
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– Annexe VI, page 14 –<br />
Cette répartition des rôles se traduit par l’existence de créances<br />
irrécouvrables dues à la prise en charge d’étrangers qui ne rempliraient pas les conditions<br />
d’éligibilité à l’AME ou aux soins urgents. Ainsi l’AP-HP a, en 2006, admis en<br />
non-valeur 7 261 titres émis sur des personnes étrangères pour un montant<br />
de 10,3 M € soit 3,38 % des titres et 23,69 % des montants admis en non-valeur. Cette<br />
sur-représentation en montant est dû au fait que, pour les étrangers, la créance porte<br />
fréquemment sur la totalité des soins, alors que, pour les nationaux, il s'agit plutôt du seul ticket<br />
modérateur. Il peut arriver que les services n’aient pu procéder à l’identification du patient (état<br />
civil, nationalité française ou étrangère, situation en termes de droit au séjour, régulier ou<br />
irrégulier, adresse, etc.) avant sa sortie de l’hôpital, l’hôpital n’émet alors aucun titre. À<br />
l’hôpital Avicenne à Bobigny par exemple, 64 dossiers de patients précaires représentant un<br />
montant total de 372 000 € en 2004 et 94 dossiers représentant 587 000 € en 2005 n’ont pas<br />
donné lieu à l’émission d’un titre. Sur l’ensemble des hôpitaux marseillais sous tutelle de<br />
l’AP-HM, les dossiers d’hospitalisation dits « SDF » représentent 515 dossiers<br />
entre 2003 à 2006, pour un montant total de plus de 595 000 € ; en 2005, pour l’hôpital de <strong>La</strong><br />
Conception, 28 dossiers de patients précaires hospitalisés représentaient plus de 26 900 €.<br />
B. Le circuit de facturation de l’AME ne permet pas de double compte à<br />
l’hôpital<br />
1. Les règles comptables garantissaient l’absence de double facturation dans le<br />
cadre de la dotation globale<br />
Sous le régime de la dotation globale qui prévalait avant la mise en œuvre de la<br />
tarification à l’activité à partir de 2004, une double facturation des dépenses de soins des<br />
bénéficiaires de l’AME, par la procédure spécifique d’une part, et parallèlement par le biais de<br />
la dotation globale d’autre part, apparaît impossible.<br />
<strong>La</strong> dotation globale correspondait à la différence entre la totalité des charges<br />
d’exploitation inscrites au budget général et la totalité des recettes hors régimes d’assurance<br />
maladie obligatoire. Les recettes liées à l’activité hospitalière, aux consultations et actes<br />
externes des établissements de santé sous dotation globale étaient divisées en 2 groupes :<br />
- recettes dites du « groupe 1 » qui recouvraient l’ensemble des dépenses financées<br />
par l’assurance maladie ;<br />
- recettes dites du « groupe 2 » qui recouvrent l’ensemble des dépenses non<br />
financées par l’assurance maladie.<br />
Ces recettes du groupe 2 recouvraient la part des dépenses restant à la charge des<br />
assurés sociaux (ticket modérateur, forfait hospitalier), les dépenses payées par les non assurés<br />
sociaux et les dépenses payées par l’État au titre de l’AME. Elles donnaient donc lieu à<br />
l’émission de titres de recettes à l’égard des mutuelles, des individus ou, pour l’AME, de<br />
l’assurance maladie.<br />
Il revient au comptable public de l’hôpital d’assurer la bonne imputation des<br />
sommes perçues entre ces deux groupes de recettes.