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Rapport - La Documentation française

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– Annexe VI, page 5 –<br />

Motif Nombre Part du total<br />

<strong>La</strong> régularité du séjour sur le territoire français est justifiée 6 0,41 %<br />

Absence de justificatif permettant d'établir la durée de résidence sur le territoire<br />

français<br />

23 1,56 %<br />

Total 1 470 100,00 %<br />

Source : CPAM Paris (exploitation de la base RAME)<br />

Ainsi, 60 % des refus tiennent aux conditions de résidence stable depuis plus de<br />

trois mois non remplies. Les contrôles exercés à l’ouverture des droits permettent en<br />

conséquence de ne pas attribuer l’AME à des personnes qui ne résideraient pas de manière<br />

stable sur le territoire français. Elle peut avoir des conséquences importantes dans le cas de la<br />

Guadeloupe où la Direction de la santé et du développement social (DSDS) signale qu’une<br />

majorité d’immigrants n’a aucun papier permettant d’attester de la date d’entrée sur le territoire.<br />

Les contrôles d’identité permettent par ailleurs de vérifier que la personne n’est pas<br />

régulière sur le territoire français, la régularité sans stabilité de résidence impliquant que le<br />

demandeur doive payer intégralement les frais engagés en France pour se faire soigner<br />

(cf. infra § II, A, 1).<br />

Les critères d’éligibilité vérifiés rigoureusement par les CPAM peuvent apparaître<br />

dissuasifs pour des personnes souhaitant venir en France exclusivement pour bénéficier de<br />

soins gratuits. Elle n’exclut cependant pas les fraudes à l’identité (c’est-à-dire la falsification<br />

de documents d’identité), qui peuvent également toucher les procédures d’affiliation à la<br />

sécurité sociale. Les contrôles mis en œuvre dans le cadre de la maîtrise du risque visent à<br />

limiter ce type de fraude (cf. infra).<br />

Au total, l’ajout de nouvelles conditions d’éligibilité à l’AME ne diminuerait pas<br />

les risques de fraude déjà existants mais emporterait le risque d’exclure de l’accès aux soins des<br />

personnes résident sur le territoire français et nécessitant véritablement des soins.<br />

2. Des marges d’amélioration demeurent dans la gestion exercée par les CPAM<br />

a) <strong>La</strong> procédure d’immatriculation est variable selon les caisses<br />

L’attribution de l’AME donne lieu à immatriculation des bénéficiaires sur le<br />

modèle de l’immatriculation des assurés sociaux : ils se voient attribuer un numéro à 13 chiffres<br />

dont l’architecture ressemble à celle du numéro NIR attribué par l’INSEE ou par le Service<br />

administratif national d’immatriculation des assurés nés hors métropole et dans les territoires<br />

d’Outre-Mer (SANDIA - par délégation de l’INSEE). Ces numéros d’immatriculation,<br />

identiques dans leur architecture (13 chiffres), ne sont pas élaborés selon une méthode<br />

uniformisée au plan national.<br />

Les CPAM de Marseille et de Paris procèdent à l’attribution d’un numéro<br />

national provisoire comme dans le cas d’une première immatriculation d’une personne<br />

régulière sur le territoire français. Celui-ci sera cependant, dans le cas des bénéficiaires de<br />

l’AME, un numéro définitif : il commence par un 7 ou un 8 indiquant le sexe du bénéficiaire,<br />

suivi d’un 0, du numéro d’identification de la caisse (131 pour Marseille par exemple), du<br />

numéro de l’année (6 pour 2006) et d’un numéro d’ordre (remis à zéro au début de chaque<br />

année) de 7 chiffres, ce numéro d’immatriculation est assorti d’une clef.

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