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Rapport - La Documentation française

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– <strong>Rapport</strong>, page 30 –<br />

De plus, un groupe de travail de la CNAMTS et des CPAM de la région parisienne<br />

a été mis en place pour harmoniser les pratiques d’instruction, d’immatriculation et de contrôle.<br />

Dans ce cadre sont notamment envisagées l’extension de la base RAME aux départements<br />

limitrophes de Paris et l’uniformisation des procédures d’immatriculation par l’utilisation d’un<br />

numéro national provisoire partagé (cf. annexe VI).<br />

Par ailleurs, les services administratifs des hôpitaux visités à Marseille procèdent à<br />

des contrôles complémentaires en demandant un justificatif d’identité aux détenteurs<br />

d’attestations AME. Cette précaution n’est d’ailleurs pas seulement administrative mais<br />

également médicale, puisqu’elle permet de vérifier que le titulaire de l’attestation d’AME<br />

correspond bien au patient déjà identifié (groupe sanguin, pathologies passées, allergies<br />

éventuelles, etc.) et d’éviter ainsi des prescriptions ou des soins inadaptés.<br />

C. <strong>La</strong> dette réclamée par la CNAMTS à l’État, qui s’élève à 800 M€<br />

au 30 septembre 2006, est due<br />

1. <strong>La</strong> dette de l’État résulte de l’insuffisance de crédits en loi de finances<br />

depuis 2000<br />

Les crédits votés pour l’AME chaque année en lois de finances initiales et<br />

éventuellement en lois de finances rectificatives n’ont permis de couvrir les montants facturés<br />

par la CNAMTS à ce titre qu’en 2002 et 2004. Les constats de la mission permettent d’établir<br />

que les dépenses facturées sont justifiées, puisque :<br />

- ces dépenses sont réelles et correspondent à des soins effectivement réalisés ;<br />

- les hôpitaux ne peuvent basculer des créances irrécouvrables sur ce poste ni<br />

affilier à l’AME des personnes qui n’y seraient pas éligibles, compte tenu du<br />

sérieux des contrôles effectués par les CPAM et du monopole de délivrance des<br />

attestations dont elles disposent (cf. supra § III, B, 1) ;<br />

- aucune double facturation de ces soins n’est possible (cf. annexe VI).<br />

Dans ce contexte, il apparaît que le dispositif de l’AME a fait l’objet d’une<br />

sous-budgétisation depuis sa création. Si les informations statistiques fournies par la<br />

CNAMTS ont pu être insuffisantes voire erronées par le passé, aucune contre-expertise du<br />

montant de la dette réclamée depuis 2000, ni calcul du montant disponible chaque année pour<br />

l’AME de droit commun après paiement des autres dispositifs pris en charge par l’enveloppe<br />

AME, n’ont été effectués. <strong>La</strong> mission a d’ailleurs rencontré des difficultés à reconstituer le<br />

montant exact des différents versements et des facturations (cf. tableau final de l’annexe VII).<br />

2. <strong>La</strong> dette de l’État au titre de l’AME de droit commun s’élève à 800 M€<br />

<strong>La</strong> mission a constaté que les données relatives aux crédits versés par l’État à la<br />

CNAMTS dont disposent la CNAMTS et les ministères chargés du budget et des affaires<br />

sociales ne coïncident pas, du fait de la complexité liée aux multiples dispositifs financés par<br />

l’enveloppe AME (cf. annexe VII) et de versements directs de crédits par les DDASS aux<br />

CPAM jusqu’en 2002 pour apurer des dettes antérieures à 2000 (liées à l’ancienne aide<br />

médicale gratuite). En recoupant les différentes données, la mission a reconstitué dans le tableau<br />

suivant le montant de la dette cumulée due par l’État à la CNAMTS au titre de l’AME.

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