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Rapport - La Documentation française

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– Page 4 –<br />

C. Sur l’inapplication de certaines dispositions des décrets du 28 juillet 2005<br />

(point n°5)<br />

Les dispositions demeurées inappliquées ne sont pas mineures :<br />

- l’arrêté relatif aux données statistiques devait permettre une amélioration du<br />

pilotage par les directions d’administration centrales et notamment répondre aux<br />

interrogations entourant le montant de la dotation budgétaire nécessaire au<br />

financement de l’AME ;<br />

- le titre uniformisé sur le territoire national permettrait de lever de nombreux<br />

doutes sur les potentialités de fraude et faciliterait l’accès aux soins de ville, les<br />

médecins n’étant plus confrontés à des attestations d’aspect variable.<br />

Par ailleurs, la mission n’a pas été destinataire de notes et comptes-rendus de<br />

réunions de travail tenues au cabinet concernant des difficultés liées au coût de la mise en œuvre<br />

du titre national d’admission. En tout état de cause, de telles réunions ne peuvent se substituer à<br />

une étude d’impact et d’évaluation du coût quantifiée et documentée.<br />

D. Sur la garantie des droits des mineurs (points n°6 et n°18)<br />

Comme le souligne la mission dans le rapport, la décision du Conseil d’État<br />

concernant la prise en charge des mineurs impose de prendre des mesures législatives et<br />

réglementaires. L’élaboration d’une circulaire, citée dans le rapport ou d’une instruction de la<br />

CNAMTS à son réseau ne saurait se substituer à une mesure législative et ne suffit pas à<br />

garantir le respect par la France d’un droit découlant d’un engagement international auquel elle<br />

a souscrit.<br />

Par ailleurs, l’ouverture du bénéfice immédiat de l’AME (restreint aux enfants)<br />

revient à appliquer la législation qui prévalait antérieurement à la loi de finances rectificatives<br />

pour 2003 (loi n°2003-1312 du 30 décembre 2003), qui a introduit la condition de résidence de<br />

trois mois pour bénéficier de l’AME.<br />

Les risques évoqués par la DGAS d’introduction d’enfants en France dans le seul<br />

objectif d’obtenir des soins semblent exagérés au vu de la situation constatée par la mission lors<br />

de ses visites dans les établissements de santé. Ils constituent de toute façon le corollaire de la<br />

mise en conformité de la législation française avec la décision du Conseil d’État et avec les<br />

prescriptions de la convention internationale relative aux droits de l’enfant du 26 janvier 1990.<br />

<strong>La</strong> seule alternative à la mise en œuvre effective des droits qui y sont inscrits serait un retrait de<br />

la France de cette convention.<br />

<strong>La</strong> solution consistant à élaborer un titre d’admission provisoire de trois mois pour<br />

les mineurs a été écartée par la mission. Elle est en effet porteuse à la fois de risques de fraudes,<br />

de refus de soins (du fait des difficultés de compréhension par les professionnels de santé<br />

d’attestations d’apparence variable) et de difficultés de gestion pour la CNAMTS. Son impact<br />

en termes de maîtrise de la dépense est en outre très incertain.<br />

E. Sur l’indicateur du programme LOLF (point n°8)<br />

Il n’apparaît pas que l’indicateur « taux de contrôle des dossiers AME par la<br />

CNAMTS » vise exclusivement les ressources des demandeurs de l’AME.<br />

<strong>La</strong> mission a bien noté que la CNAMTS travaillait, de manière autonome, à la<br />

définition et à l’élaboration de cet indicateur.

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