Rapport - La Documentation française
Rapport - La Documentation française
Rapport - La Documentation française
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
– <strong>Rapport</strong>, page 43 –<br />
b) Éviter la constitution d’une dette future<br />
Sur la base d’un prolongement de la tendance constatée en 2006 et d’un nombre de<br />
bénéficiaires stable (autour de 190 000), on peut estimer le niveau de dépense pour 2007 au titre<br />
des différents dispositifs pris en charge sur l’enveloppe AME à :<br />
- autour de 450 M€ au titre de l’AME de droit commun ;<br />
- 20 M€ d’enveloppe forfaitaire soins urgents, auxquels s’ajouteront autour<br />
de 25 M€ pour les lignes spécifiques soins urgents DOM ;<br />
- 15 à 20 M€ d’évacuations sanitaires de Mayotte vers <strong>La</strong> Réunion ;<br />
- 3 à 5 M€ pour les autres dispositifs divers.<br />
Au total, les dépenses devraient donc s’élever à un peu plus de 500 M€. Or la loi de<br />
finances pour 2007 n’a prévu que 233,4 M€ pour couvrir l’ensemble de ces dépenses. À défaut<br />
d’ouvrir des crédits en LFR pour 2007, le niveau de la dette augmentera donc<br />
d’entre 250 M€ et 300 M€ en 2007 pour approcher 1,2 Md € fin 2007.<br />
Pour les années suivantes, deux solutions sont envisageables :<br />
- la mise à niveau de la dotation budgétaire, ce qui apparaît comme la solution<br />
qui modifie le moins l’équilibre actuel mais suppose de dégager<br />
entre 250 et 300 M€ de crédits nouveaux chaque année, opération dont la mission<br />
mesure la difficulté ;<br />
- l’affectation d’une recette fiscale de l’État à la CNAMTS, qui reviendrait à lui<br />
transférer l’intégralité de la gestion du dispositif et d’acter le désengagement de<br />
l’État, en faisant supporter à l’opérateur les conséquences de choix qui lui sont<br />
exogènes 61 .<br />
2. Améliorer le pilotage par une meilleure connaissance des bénéficiaires et une<br />
redéfinition des rôles respectifs de l’État et de la CNAMTS<br />
a) Confirmer la DSS comme chef de file<br />
Le pilotage de la prestation devra être examiné en fonction du choix de<br />
financement. Une fois les problèmes de financement de l’AME résolus, et dans l’hypothèse du<br />
maintien d’un financement par crédits budgétaires, le pilotage de la prestation pourra être<br />
amélioré par la désignation d’un chef de file au sein de l’État et la fixation d’objectifs à la<br />
CNAMTS.<br />
Compte tenu du fait que la DSS entretient des relations régulières avec la<br />
CNAMTS, il semble judicieux de confirmer son directeur comme responsable du<br />
programme budgétaire et de lui confier le pilotage des différents dispositifs. Dans le souci<br />
de clarifier les responsabilités, le budget opérationnel de programme (BOP) de l’AME,<br />
aujourd’hui géré par la DGAS, devrait également être confié à la DSS, qui deviendrait ainsi le<br />
chef de file de l’AME pour le compte du ministère de la santé et des solidarités et l’interlocuteur<br />
unique de la CNAMTS.<br />
61 Ainsi, une régularisation massive ou à l’inverse un afflux important d’étrangers en situation irrégulière auraient un<br />
impact significatif sur le coût du dispositif sans que les recettes transférées évoluent automatiquement.