Rapport - La Documentation française
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– Annexe VI, page 10 –<br />
Les facteurs de rejets peuvent être très variés. Certains rejets sont dus à la<br />
difficulté à orthographier le nom ou à la non concordance de dates de naissance (certes<br />
relativement proches mais non identiques). Par ailleurs, des demandeurs en rupture de droit (non<br />
renouvellement des attestations) peuvent voir leur attestation acceptée par les praticiens qui<br />
risquent alors de ne pas être remboursés. Enfin, certaines anomalies techniques en cas de<br />
télétransmission par les hôpitaux et les médecins ont pu accroître les rejets : la CPAM de<br />
Marseille a ainsi déconseillé aux médecins de ville de procéder par le biais de la<br />
télétransmission dite « en mode dégradé », c’est-à-dire la télétransmission des données du<br />
patient saisies directement par le médecin sur son terminal en l’absence de carte Vitale.<br />
Dans le cas où la facture est effectivement renvoyée vers les professionnels de<br />
santé (hôpital, médecin de ville, officine pharmaceutique), il appartient à ces derniers de<br />
préciser les éléments d’identification du bénéficiaire afin d’être remboursés. Une copie des<br />
attestations AME est conservée par les hôpitaux afin de corriger les potentielles erreurs<br />
commises lors de la facturation. Les médecins libéraux peuvent rencontrer d’importantes<br />
difficultés à compléter les éléments d’identification d’un patient qu’ils ne sont pas forcément<br />
appelés à revoir.<br />
Au final, les contrôles d’ouverture des droits au moment de la transmission des<br />
factures permettent aux CPAM de ne pas rembourser des soins obtenus par falsification<br />
des attestations. <strong>La</strong> falsification des attestations entraîne donc des créances irrécouvrables pour<br />
les hôpitaux, les médecins et pharmaciens mais ne pèse pas sur la dépense facturée par la<br />
CNAMTS à l’État.<br />
3. Les prestations AME sont contrôlées par les CPAM au même titre que<br />
l’ensemble des prestations dans le cadre des plans de contrôles<br />
L’AME est contrôlée dans le cadre du plan national annuel de contrôle<br />
contentieux et de lutte contre la fraude. <strong>La</strong> détection des fraudes intervient par les requêtes<br />
informatiques ou des plaintes et signalements. Les contrôles qui en résultent peuvent concerner<br />
les assurés ou les bénéficiaires de l’AME ainsi que les professionnels de santé (établissements<br />
de soins et médico-sociaux, transporteurs, etc.).<br />
L’AME n’est pas exclue des requêtes informatiques portant sur les bases<br />
informationnelles comme le système national d’informations inter-régimes de l’assurance<br />
maladie (SNIIR-AM). Les comportements anormaux de praticiens, d’établissements ou de<br />
bénéficiaires en matière d’AME peuvent donc être repérés, contrôlés et donner lieu à des<br />
poursuites contentieuses 9 . Notamment, le plan de contrôle 2006 inclut un contrôle des<br />
« méga-consommants », c’est-à-dire, un contrôle des consommations excessives de<br />
médicaments, produits ou prestations par certains assurés ou bénéficiaires. Dans le cas où une<br />
consommation atypique révèlerait, après vérification, une activité frauduleuse, les CPAM<br />
engageraient les poursuites nécessaires. Le trafic de médicaments, le nomadisme médical et<br />
pharmaceutique notamment peuvent donc être repérées dans le cadre de ces requêtes.<br />
9 Circulaire de la CNAMTS n° 30/2006 du 20 juin 2006 sur le rappel des notions de fraudes, fautes, abus, activités<br />
dangereuses, répression et prévention des fraudes : les requêtes informatiques « cherchent à repérer des<br />
comportements ou des activités suspects de fraudes avec une forte probabilité en comparaison avec des<br />
comportements ou des activités de la population générale des acteurs analysées ».