Rapport - La Documentation française
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– Annexe VII, page 9 –<br />
b) L’AME couvre les soins apportés dans les locaux de rétention administrative et<br />
les hospitalisations des étrangers retenus dans les centres de rétention<br />
administrative<br />
Toutefois, depuis un avis émis le 5 avril 2001 par la mission juridique du Conseil<br />
d’État 9 , l’AME est chargée de financer tous les soins apportés à des étrangers retenus que la<br />
DPM ne prend pas elle-même en charge, faute de moyens. Ainsi :<br />
- hors temps de présence de personnels médicaux et infirmiers dans les CRA et en<br />
cas de soins plus lourds, les retenus peuvent bénéficier de soins externes ou<br />
d’hospitalisations. Le programme n°104 précise pour ces situations qu’« en tant<br />
que de besoin, les CRA peuvent recourir aux financements complémentaires de<br />
l’AME ». Cette mention autorise donc les DDASS à recourir à un financement<br />
par l’AME des hospitalisations nécessaires aux personnes retenues dans les<br />
CRA ;<br />
- l’AME couvre également les soins apportés aux étrangers placés dans les LRA.<br />
Le CHU de Rouen a par exemple facturé à la DDASS de Seine-Maritime 5 500 € à<br />
ce titre en 2005 et prévoit une dépense d’environ 10 500 € pour 2006. Sur la France entière,<br />
cette dépense s’élèverait à environ 162 000 € pour 2005.<br />
2. L’éclatement du financement des soins apportés aux étrangers en attente de<br />
reconduite ne permet pas de contrôler les dépenses, ce qui plaide en faveur d’une<br />
simplification<br />
a) Les dépenses engagées au titre de l’AME dans ce cadre ne sont pas contrôlées<br />
Les prises en charge par l’AME des frais engagés lors d’hospitalisations<br />
d’étrangers en CRA ou de soins apportés à des étrangers en LRA s’opèrent en dehors de la<br />
procédure normale d’instruction par les CPAM.<br />
En l’absence d’instructions, les DDASS ne semblent procéder à aucun contrôle de<br />
ces dépenses, se contentant de recueillir les demandes de remboursements des professionnels et<br />
des établissements de santé et de les payer sans instruire individuellement les dossiers concernés<br />
pour contrôler le bien-fondé de la dépense.<br />
b) Une centralisation de la prise en charge de l’ensemble des soins des personnes<br />
en rétention administrative au sein du programme budgétaire n°104 simplifierait<br />
l’organisation<br />
Cette évolution supposerait un transfert de la responsabilité en matière de<br />
remboursement de frais de soins, de consultations, de médicaments et d’hospitalisation dans les<br />
LRA ainsi que des frais d’hospitalisation des personnes retenues en CRA vers le programme<br />
« Accueil des étrangers et intégration » et la suppression de la prise en charge de ces soins par<br />
l’AME.<br />
L’avantage de ce regroupement serait de désigner un pilote unique, en<br />
l’occurrence la DPM, pour l’ensemble des soins délivrés à des étrangers en rétention<br />
administrative. Cette direction pourrait alors assumer la charge de l’instruction et du contrôle<br />
des dépenses engagées à ce titre.<br />
9 Note à l’attention du directeur de la population et des migrations du 5 avril 2001.