Rapport - La Documentation française
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– Annexe VI, page 6 –<br />
<strong>La</strong> mission a cependant eu connaissance de modalités différentes de<br />
constitution de ces numéros dans d’autres caisses, comme à Bobigny : dans cette caisse, le<br />
numéro commence aussi par un 7 ou un 8 indiquant le sexe du bénéficiaire, mais il se poursuit<br />
par le numéro 301, le 93 (indicatif du département), le numéro de l’année en<br />
cours (7 pour 2007) et enfin un numéro d’ordre ; il est également assorti d’une clef.<br />
Certains bénéficiaires de l’AME se voient attribuer un NIR. Pour les CPAM de<br />
Rouen et Lille, c’est un numéro NIR qui est attribué par le SANDIA, quand cela s’avère<br />
possible (une pièce justificative prouvant la filiation doit être fournie à l’appui de la demande).<br />
Enfin, dans les caisses primaires d’assurance maladie visitées par la mission, un assuré social<br />
basculant dans l’irrégularité et, en conséquence, à l’AME, garde le numéro NIR qui lui avait été<br />
attribué.<br />
Ces différences dans les modalités d’immatriculation rendent difficile la<br />
gestion et le suivi des bénéficiaires, notamment dans le cas d’une mobilité entre caisses ou<br />
d’une inscription dans plusieurs caisses.<br />
<strong>La</strong> spécificité du numéro attribué n’empêche par l’inscription des bénéficiaires<br />
dans la base de données opérantes (BDO) de l’assurance maladie. Celle-ci contient la durée<br />
d’ouverture des droits et la mise à jour des données est similaire à celle effectuée pour les<br />
assurés sociaux : les bénéficiaires de l’AME inscrits dans la BDO sont effacés dans le cas<br />
d’absence de prestations pendant 27 mois.<br />
b) Des contrôles demeurent nécessaires au moment du renouvellement des droits<br />
Les contrôles en matière de renouvellement pourraient être améliorés. L’AME<br />
est valable pour un an renouvelable. Les CPAM peuvent traiter la demande de renouvellement<br />
dans l’intervalle d’un mois après l’expiration des droits à l’AME pour l’année qui précède. À<br />
l’issue de ce mois, les demandes de renouvellement sont traitées comme des nouvelles<br />
demandes.<br />
En cas de renouvellement, les décrets ne prévoient pas que les services des CPAM<br />
vérifient à nouveau l’ensemble des pièces justificatives demandées lors de l’ouverture des<br />
droits. <strong>La</strong> circulaire précise qu’il n’y a pas lieu de demander à nouveau au bénéficiaire de<br />
justifier de son identité et la demande de renouvellement vaut présomption de résidence<br />
interrompue sur le territoire français. Seul le niveau de ressources est à nouveau vérifié, avec<br />
les difficultés évoquées supra.<br />
Les personnels d’accueil peuvent repérer, à l’occasion des renouvellements, les<br />
allers-retours vers la France opérés dans le seul objectif d’accéder aux soins grâce à l’attestation<br />
AME. C’est en effet au moment du renouvellement des droits que l’absence de résidence<br />
continue, critère d’attribution à l’AME, peut être à nouveau vérifiée notamment par la<br />
vérification du passeport. Les interlocuteurs de la mission n’ont cependant pas signalé que cette<br />
pratique était très répandue.<br />
Cependant, un contrôle systématique de la condition de résidence ininterrompue au<br />
moment du renouvellement permettrait de lever les éventuelles suspicions de fraude ou d’abus.