Rapport - La Documentation française
Rapport - La Documentation française
Rapport - La Documentation française
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
– <strong>Rapport</strong>, page 41 –<br />
Dans le cadre de la réforme en cours des règles de maintien de droits, la mission<br />
préconise de supprimer le mécanisme d’AME complémentaire et de renforcer la cohérence<br />
d’ensemble du dispositif de prise en charge des soins des étrangers basculant dans l’irrégularité,<br />
en prévoyant :<br />
- pour les personnes qui bénéficient d’un maintien de droits au régime général<br />
(déboutés du droit d’asile ayant demandé mais non obtenu une place en CADA<br />
en particulier – cf. annexe IV), un maintien automatique du droit à la CMU<br />
complémentaire jusqu’à extinction du droit au régime de base et un basculement<br />
intégral à l’AME au-delà 59 ;<br />
- pour les autres, une prise en charge intégrale des soins par l’AME dès lors qu’ils<br />
ne sont plus en situation régulière.<br />
3. Le dispositif des soins urgents doit être revu, sans pour autant renoncer au<br />
caractère forfaitaire de l’enveloppe allouée par l’État<br />
Compte tenu de la complexité de la procédure actuelle et de l’insuffisance des<br />
contrôles exercés dans certaines CPAM (cf. annexe VII), il semblerait plus rationnel à la<br />
mission de prévoir une comptabilisation et une remontée « au fil de l’eau » des factures des<br />
hôpitaux vers les CPAM avec une validation en continu des dossiers « soins urgents »<br />
présentés.<br />
Le caractère forfaitaire prévu dans la loi pour l’enveloppe « soins urgents » a pour<br />
but de maintenir sous contrôle le montant de la dépense et de ne pas inciter les médecins<br />
hospitaliers et les CPAM à avoir une perception trop extensive des soins concernés, ce qui peut<br />
apparaître justifié. Pour autant, le calibrage initial de l’enveloppe a conduit à ne prévoir des<br />
crédits couvrant que moins de la moitié des factures présentées. Il pourrait avoir pour<br />
conséquence d’augmenter les créances irrécouvrables des hôpitaux, étant donné l’insuffisance<br />
de crédits pour couvrir les frais engagés en 2005 et l’absence prévisible de crédits pour régler<br />
les factures de 2006.<br />
Un calibrage plus adapté de l’enveloppe suppose de tenir compte des spécificités<br />
de la situation outre-mer, qui concentre près de la moitié de la dépense (cf. annexe VII). <strong>La</strong><br />
mission préconise donc de prévoir des enveloppes spécifiques pour ces départements, tout<br />
en confirmant le caractère forfaitaire du dispositif en France métropolitaine et en faisant<br />
supporter à la CNAMTS les éventuelles insuffisances de financement. Outre le souci de ne<br />
pas remettre en cause les dispositions votées lors de la LFR pour 2003, cette modalité<br />
d’organisation inciterait l’opérateur à plus de rigueur dans le rejet des factures et permettrait de<br />
conserver le principe d’une dotation forfaitaire sans en changer le montant. Cette modalité<br />
pourrait s’appliquer dès 2007, mais suppose d’apurer au préalable les dépenses effectuées<br />
en 2005 et 2006.<br />
Dans le schéma proposé par la mission, le paiement des hôpitaux par les CPAM<br />
pourrait se faire au fil de la transmission des factures.<br />
59 Une telle évolution suppose d’adopter un décret pour permettre d’attribuer la CMU complémentaire pour une durée<br />
inférieure à un an (jusqu’à la fin de la période de maintien du droit au régime de base), ce qui n’est pas possible<br />
actuellement puisque la CMU complémentaire est systématiquement attribuée pour une durée d’un an.