Rapport - La Documentation française
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– <strong>Rapport</strong>, page 38 –<br />
Une expérimentation d’une durée de six mois dans trois ou quatre CPAM comptant<br />
un nombre représentatif de bénéficiaires permettrait de tester les différentes solutions techniques<br />
envisageables (photographie scannée ou agrafée et tamponnée) et d’en évaluer le coût. À l’issue<br />
de cette phase d’expérimentation, la CNAMTS pourrait en présenter les résultats à l’État. <strong>La</strong><br />
décision d’élaborer un modèle de formulaire national Cerfa devra également prendre en compte<br />
l’état d’avancement du projet de « carte AME » mentionné supra (cf. § A, 2).<br />
– Améliorer les contrôles des CPAM sur les soins urgents<br />
<strong>La</strong> mission recommande d’appeler les CPAM à mieux filtrer les factures de<br />
soins urgents, en recherchant systématiquement l’existence d’une éventuelle couverture<br />
sociale du patient concerné (CMU, AME, assurance du pays d’origine) dans la base de données<br />
opérante avant d’accepter une inscription aux soins urgents, comme cela est fait à la CPAM de<br />
Bobigny.<br />
<strong>La</strong> garantie de mise en œuvre d’un filtrage effectif des dossiers par les CPAM<br />
pourrait d’ailleurs constituer un préalable au paiement des frais de soins urgents engagés au<br />
cours de l’année 2005.<br />
– Étendre le contrôle médical aux bénéficiaires de l’AME et des soins<br />
urgents<br />
Le contrôle médical, dont l’extension aux soins urgents est prévue par la circulaire<br />
du 16 mars 2005 sans être mise en œuvre par la CNAMTS à ce jour (cf. annexe VII), pourrait<br />
également concerner les bénéficiaires de l’AME, le cas échéant en prévoyant l’adaptation<br />
juridique nécessaire.<br />
Dans le contexte actuel, l’impact attendu demeurerait limité étant donné les<br />
caractéristiques des prestations offertes (essentiellement en nature) et la prépondérance des<br />
soins en milieu hospitalier, pour lesquels les abus de soins ne peuvent a priori être suspectés. Ce<br />
contrôle serait néanmoins justifié sur le principe pour des raisons d’équité vis-à-vis des assurés<br />
sociaux. Il pourrait notamment être envisagé pour permettre aux praticiens conseils de vérifier<br />
la nature des prescriptions des gros consommants repérés.<br />
b) Aligner les devoirs des bénéficiaires de l’AME sur ceux des assurés sociaux<br />
<strong>La</strong> mission a identifié deux points sur lesquels les conditions d’accès des<br />
bénéficiaires de l’AME sont plus favorables que celles des assurés sociaux, ce qui appelle des<br />
évolutions.<br />
– Restreindre l’accès direct aux médecins spécialistes<br />
En premier lieu, grâce à la dispense d’avance de frais dont ils bénéficient et à<br />
l’absence de parcours de soins, les patients AME ne connaissent en apparence aucune restriction<br />
d’accès à la médecine ambulatoire. Ils peuvent donc en théorie avoir accès au médecin<br />
spécialiste de leur choix sans avoir consulté auparavant un généraliste, et ce sans pénalité<br />
financière.<br />
Il semble néanmoins délicat de demander aux bénéficiaires de l’AME de désigner<br />
un médecin traitant et de les insérer dans un parcours de soins, compte tenu de la mobilité d’une<br />
partie de cette population et de l’impossibilité de les sanctionner financièrement. Pour autant, la<br />
mission préconise d’intégrer la contrainte qui pèse aujourd’hui sur les assurés sociaux et de<br />
rationaliser l’accès à la médecine de ville des bénéficiaires de l’AME, en rendant obligatoire<br />
le passage par un généraliste pour accéder à un spécialiste.