Rapport - La Documentation française
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F. Sur la domiciliation (point n°10)<br />
<strong>La</strong> mission a noté les efforts de la DGAS pour apporter une réponse à la<br />
problématique de la domiciliation, qui ne concerne pas seulement les bénéficiaires de l’AME.<br />
<strong>La</strong> récente adoption de la loi sur le droit au logement opposable ne permet cependant pas de<br />
lever tous les obstacles à la domiciliation pour les bénéficiaires de l’AME. L’article 51 de cette<br />
loi précise en effet que « l’attestation d’élection de domicile ne peut être délivrée à la personne<br />
non ressortissante d’un État membre de l’Union européenne, d’un autre État partie à l’accord<br />
sur l’Espace économique européen ou de la Confédération suisse, qui n’est pas en possession<br />
d’un des titres de séjour prévus au titre 1 er du livre III du code de l’entrée et du séjour des<br />
étrangers et du droit d’asile ».<br />
G. Sur les déclarations sur l’honneur (point n° 12)<br />
Dès lors qu’aucune vérification ni croisement de fichier ne sont possibles pour<br />
contrôler les ressources des bénéficiaires de l’AME (au contraire de ceux de l’API ou du RMI<br />
par exemple), les CPAM dépendent de la bonne foi des demandeurs.<br />
l’honneur.<br />
Leurs déclarations de ressources sont donc bien assimilables à des déclarations sur<br />
H. Sur l’examen des ressources des demandeurs d’AME (point n°16)<br />
<strong>La</strong> mission a souligné les difficultés d’évaluation des ressources par les services<br />
des CPAM. L’évaluation de l’impact, sur des ressources déjà difficilement vérifiables, du<br />
bénéfice d’un logement à titre gratuit introduit un élément de complexité dont on conçoit<br />
aisément qu’il ne puisse être appliqué de façon uniforme par l’ensemble des CPAM, d’autant<br />
qu’il emporte rarement comme conséquence d’exclure un bénéficiaire potentiel de l’AME.<br />
<strong>La</strong> mission préconise l’élaboration d’une méthode d’évaluation des ressources par<br />
les CPAM qui soit uniforme au niveau national. <strong>La</strong> réflexion sur un éventuel abandon de la<br />
prise en compte du bénéfice d’un logement à titre gratuit dans le calcul des ressources des<br />
bénéficiaires potentiels de l’AME devrait naturellement être coordonnée avec sa mise en œuvre<br />
pour les bénéficiaires de la CMU.<br />
I. Sur la possibilité d’expérimenter les admissions inférieures à un an (n°15)<br />
<strong>La</strong> mission considère que l’introduction d’admissions à l’AME pour des faibles<br />
durées introduirait un élément de complexité supplémentaire dans un dispositif déjà dérogatoire<br />
et complexe, que les professionnels de santé ont du mal à comprendre.<br />
De plus, une telle évolution nécessiterait de définir les critères d’attribution d’un<br />
titre provisoire et l’apparence de ce titre, sans que la maîtrise des dépenses soit garantie. <strong>La</strong><br />
mise en circulation de ces attestations de courte durée emporterait par ailleurs le risque pour les<br />
professionnels de santé d’augmenter les créances irrécouvrables liées aux soins prodigués à des<br />
bénéficiaires dont l’attestation n’est plus valable (cf. étude mise en œuvre par la CNAMTS et<br />
citée par la mission, rapport de synthèse § I, A, 3).<br />
J. Sur les fichiers de refus d’AME (point n°17)<br />
<strong>La</strong> CNIL devra naturellement être contactée sur ce sujet. <strong>La</strong> mise en place de la<br />
base de refus RAME développée par la CPAM de Paris a d’ailleurs été précédée d’une telle<br />
consultation de la CNIL.