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Rapport - La Documentation française

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– Annexe VII, page 3 –<br />

B. Si le coût élevé du dispositif est justifié par les pathologies dont souffrent<br />

ses bénéficiaires et par les spécificités de l’outre-mer, les contrôles exercés<br />

par les CPAM sont parfois insuffisants<br />

Le coût du dispositif des soins urgents peut sembler élevé (autour de 50 M€ chaque<br />

année) mais il est justifié par l’état de santé des bénéficiaires et les dépenses sont concentrées<br />

géographiquement. Pour autant, la rigueur des contrôles par les CPAM du bien-fondé des<br />

factures présentées par les hôpitaux est inégale.<br />

1. Les patients pris en charge au titre des soins urgents souffrent de pathologies<br />

lourdes<br />

<strong>La</strong> circulaire du 16 mars 2005 ne dresse pas une liste exhaustive des soins couverts<br />

par le dispositif des soins urgents. En l’absence de contrôle médical (que la circulaire<br />

du 16 mars 2005 prévoit pourtant mais dont la CNAMTS considère qu’il ne peut être mis en<br />

œuvre pour des patients qui ne sont pas des assurés sociaux), le caractère urgent de ces soins<br />

n’est donc apprécié le cas échéant qu’au regard d’une attestation signée par un praticien<br />

hospitalier.<br />

Pour autant, l’exploitation des données du PMSI de l’AP-HP montre que les soins<br />

délivrés et facturés dans le cadre du dispositif des « soins urgents » correspondent à de vrais<br />

soins urgents (cf. rapport de synthèse § I, D, 2 et annexe V).<br />

2. Plus de 80 % de la dépense sont concentrés sur l’Île-de-France et l’outre-mer<br />

Le tableau suivant montre la concentration importante de la dépense en<br />

Île-de-France (près du tiers de la dépense totale) et outre-mer (un tiers de la dépense totale pour<br />

la seule Guyane et près de la moitié de la dépense globale pour les quatre départements<br />

d’outre-mer).<br />

Tableau 1 : Répartition par CPAM des dépenses de soins urgents facturées par les hôpitaux pour l’année 2004<br />

CPAM<br />

Montant des factures présentées au Part du total des montants facturés au<br />

titre des soins urgents pour 2004 titre des soins urgents en 2004<br />

Guyane 14 565 105 € 32,3 %<br />

Guadeloupe 6 215 704 € 13,8 %<br />

Martinique 1 039 250 € 2,3 %<br />

<strong>La</strong> Réunion 195 371 € 0,4 %<br />

Sous-total outre-mer 22 015 430 € 48,8 %<br />

Paris 9 820 072 € 21,8 %<br />

Bobigny 2 154 217 € 4,8 %<br />

Val-d’Oise 944 532 € 2,1 %<br />

Val-de-Marne 725 478 € 1,6 %<br />

Nanterre 346 897 € 0,8 %<br />

Versailles 240 008 € 0,5 %<br />

Melun 228 997 € 0,5 %<br />

Évry 85 144 € 0,2 %<br />

Sous-total Île-de-France 14 545 345 € 32,2 %<br />

Reste de la France 8 565 794 € 19,0 %<br />

Source : DHOS et CNAMTS<br />

<strong>La</strong> part importante occupée par l’Île-de-France dans les dépenses de soins urgents<br />

semble cohérente avec le fait que cette région représente près des deux tiers du nombre total de<br />

bénéficiaires de l’AME, ce qui semble indiquer qu’elle regroupe une proportion significative du<br />

nombre total d’étrangers en situation irrégulière présents sur le territoire français.

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