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Rapport - La Documentation française

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– Annexe VII, page 14 –<br />

- l’introduction de la nécessité de verser une provision pour les non-assurés<br />

sociaux désireux de se faire soigner à Mayotte constitue un frein au « tourisme<br />

médical » au sein des Comores ;<br />

- l’amélioration du plateau technique des hôpitaux de <strong>La</strong> Réunion, qui permet de<br />

réduire les transferts secondaires vers la métropole (passés de 55 à 31 entre 2004<br />

et 2005 et au nombre de 15 sur les dix premiers mois de l’année 2006), ainsi que<br />

de celui du centre hospitalier de Mamoudzou, qui limite les besoins<br />

d’évacuations sanitaires.<br />

Tableau 5 : Nombre et dépenses annuelles liées aux évacuations sanitaires de Mayotte vers <strong>La</strong> Réunion<br />

Année<br />

Dépenses liées aux Nombre de patients ayant fait Nombre d’étrangers<br />

évacuations sanitaires l’objet d’une évacuation sanitaire parmi ces patients<br />

2000 7 923 225 € ND ND<br />

2001 5 090 673 € ND ND<br />

2002 35 000 692 € ND ND<br />

2003 19 188 677 € 620 329<br />

2004 19 953 681 € 579 296<br />

2005 24 245 583 € 290 187<br />

2006 (estimation) 20 000 000 € 200 à 250 ND<br />

Moyenne annuelle 18 771 790 € - -<br />

Source : DGAS<br />

<strong>La</strong> prise en charge des soins délivrés aux 70 000 étrangers en situation irrégulière de Mayotte<br />

Faisant suite à la création le 1 er janvier 2003 d’une caisse de sécurité sociale à<br />

Mayotte, l’ordonnance du 12 juillet 2004 a mis fin à la gratuité des soins pour les non-assurés<br />

sociaux dans l’île. Désormais, les quelque 70 000 étrangers en situation irrégulière de Mayotte<br />

doivent en principe payer les soins dont ils bénéficient.<br />

Toutefois, conformément à l’article L. 6416-5 du Code de la santé publique, ils<br />

sont aujourd’hui seulement soumis au versement d’une « provision financière » (qui représente<br />

environ le quart des tarifs réels des soins et a rapporté autour de 2 M€ en 2005) pour avoir accès<br />

au système de santé, selon un barème qui a été fixé par arrêté de l’agence régionale de<br />

l’hospitalisation. Les frais supplémentaires ne sont pas couverts par l’AME, qui n’existe pas à<br />

Mayotte, mais par une dotation spécifique versée au centre hospitalier de Mayotte au titre des<br />

non-assurés sociaux, qui s’élève à 6,8 M€ pour 2004 et 2005 13 .<br />

En outre, les personnes en situation irrégulière sont dispensées du versement de<br />

cette provision si elles disposent de faibles ressources, sont soignées dans un établissement<br />

public de santé et sont atteintes d’une affection pour laquelle le défaut de soins entraînerait<br />

« une altération grave et durable de l’état de santé » ou relevant de la « lutte contre des<br />

maladies transmissibles graves ».<br />

<strong>La</strong> perspective d’une mise en place de l’AME à Mayotte, qui devrait être envisagée<br />

si cette collectivité départementale devient à l’avenir un département d’outre-mer, renforcerait<br />

le coût global de l’AME d’au moins 10 M€ et mettrait fin à la logique de participation<br />

financière des non-assurés sociaux dans l’île. Elle augmenterait en outre mécaniquement le<br />

nombre de bénéficiaires de plusieurs dizaines de milliers de personnes.<br />

13 Source : rapport IGAS n°2005-167 de novembre 2005 sur « <strong>La</strong> prise en charge des patients non-assurés sociaux<br />

par le centre hospitalier de Mayotte », présenté par Jean DEBEAUPUIS. Ce rapport évalue à 23 M€ en 2005 le coût<br />

total des soins délivrés à des non-assurés sociaux.

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