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Rapport - La Documentation française

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– <strong>Rapport</strong>, page 23 –<br />

L’absence de renseignement des indicateurs LOLF de l’action AME au sein du<br />

programme n°183 témoigne également des difficultés de pilotage. L’objectif fixé par le<br />

programme budgétaire est d’assurer la délivrance de l’AME dans des conditions appropriées de<br />

délai et de contrôle. Ce dernier devait être mesuré à partir de deux indicateurs : le délai de<br />

traitement des demandes et le taux de contrôle des dossiers d’AME par la CNAMTS. Cette<br />

dernière est en mesure de renseigner le délai de traitement des dossiers, même si elle ne l’a pas<br />

fait pour l’année 2005. En revanche, le second indicateur n’a pas été clairement défini et son<br />

mode de calcul n’est pas arrêté. Sa pertinence peut en outre être discutée.<br />

Enfin, le comité national de suivi, prévu par la convention du 17 octobre 2000 et<br />

composé des représentants de la CNAMTS, de CPAM et de représentants de l’administration ne<br />

s’est jamais réuni. Cependant, un comité de coordination des directeurs du ministre de la Santé<br />

et de solidarités réunit tous les deux mois les directions du ministère (DGS, DHOS, DSS et<br />

parfois DGAS) et la CNAMTS autour de thèmes variés et a évoqué l’AME à plusieurs reprises.<br />

Au total, le suivi de l’activité de l’opérateur par l’État apparaît dépourvu de vision<br />

d’ensemble. Pour autant, le contentieux financier né de l’écart entre la ressource budgétaire et le<br />

coût facturé par la CNAMTS a limité la capacité des directions du ministère de la santé et des<br />

solidarités à négocier avec son opérateur.<br />

3. Les difficultés de gouvernance sont particulièrement marquées pour les soins<br />

urgents<br />

<strong>La</strong> DHOS et la CNAMTS n’ont disposé d’aucune évaluation du coût du dispositif<br />

des soins urgents pour 2004 avant fin décembre 2005. De même, le montant total des factures<br />

présentées par les hôpitaux aux CPAM pour l’exercice 2005 n’est connu que depuis<br />

janvier 2007. Cette connaissance tardive des éléments de coût du dispositif ne permet aucun<br />

pilotage de la dépense ni par la CNAMTS ni par l’État, alors même que le caractère forfaitaire<br />

de la dotation budgétaire devait inciter à encadrer la dépense.<br />

<strong>La</strong> procédure de comptabilisation des factures de l’année N en fin<br />

d’année N+1 conduit à l’impossibilité de connaître en temps réel le montant de la dépense<br />

et ses caractéristiques.<br />

En outre, la rigueur des contrôles effectués par les CPAM sur les factures<br />

présentées par les hôpitaux au titre des soins urgents est variable, sans que la CNAMTS procède<br />

à un suivi au niveau national.<br />

Les difficultés de pilotage des soins urgents découlent du choix de financement<br />

par dotation forfaitaire prévu par la LFR pour 2003, ainsi que cela est détaillé dans<br />

l’annexe VII. <strong>La</strong> dotation, fixée depuis trois années consécutives à 20 M€ s’est avérée<br />

insuffisante pour couvrir le montant des factures présentées par les<br />

hôpitaux (43,9 M€ en 2004 et 51,9 M€ en 2005). Le caractère forfaitaire de l’enveloppe a donc<br />

été contourné sur instruction ministérielle 41 , le paiement par la CNAMTS pour les soins urgents<br />

de l’année 2004 ayant été effectué à l’aide des dotations de 2004 et 2005 et d’une partie de celle<br />

de 2006.<br />

Au total, l’absence de consolidation en temps réel de la dépense se traduit par un<br />

manque de visibilité sur son montant, sa répartition et ses caractéristiques (type de pathologies<br />

traitées, taux de complications et morbidités associées - cf. annexe V -), et empêche toute<br />

réflexion sur une éventuelle régulation budgétaire, pourtant rendue nécessaire par le choix d’une<br />

dotation forfaitaire.<br />

41 Note ministérielle du 2 novembre 2006.

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