Rapport - La Documentation française
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– Annexe VI, page 8 –<br />
Dans l’objectif de sécurisation de la procédure d’attribution de l’AME,<br />
l’élaboration d’un « plan de maîtrise socle » relatif à l’AME est envisagé courant 2007. Les<br />
plans de maîtrise socle indiquent les principaux risques identifiés d’une procédure, les moyens<br />
de maîtriser ces risques, les contrôles minimaux auxquels les caisses doivent procéder et fixent<br />
des objectifs chiffrés ; les plans de maîtrise socle sont expérimentés avant généralisation. Pour<br />
l’AME, la mise en œuvre dans les meilleurs délais d’un plan de contrôle national renforcerait<br />
l’encadrement de la procédure.<br />
À Paris, des contrôles qualité réalisés périodiquement sur un échantillon de<br />
dossiers AME permettent d’identifier certaines des difficultés rencontrées par les CPAM dans<br />
l’instruction des demandes et les risques de fraude. Ces contrôles, réalisés par une équipe<br />
incluant des personnels d’accueil, permettent d’uniformiser les pratiques d’instruction entre les<br />
lieux d’accueil.<br />
B. Les contrôles sur les prestations délivrées aux bénéficiaires de l’AME sont<br />
les mêmes que pour les assurés sociaux<br />
1. Les potentialités de fraude de la part de bénéficiaires apparaissent limitées<br />
Les bénéficiaires de l’AME ne peuvent avoir accès à des prestations en<br />
espèces 6 , l’AME consistant en une prestation en nature permettant l’accès aux soins.<br />
<strong>La</strong> mission a pu constater des cas, rares, de remboursement en espèces directement<br />
aux bénéficiaires au lieu du remboursement au praticien comme cela doit être fait en vertu de<br />
l’application du principe de la dispense d’avance de frais (cf. rapport de synthèse § I, A, 1). Il<br />
arrive en effet que le médecin ou le pharmacien refuse de prendre en compte l’attestation et<br />
demande le paiement de la consultation ou des médicaments. <strong>La</strong> CPAM de Paris, consciente des<br />
risques de fraude (de la part du praticien ou du bénéficiaire), procède alors à de nombreuses<br />
vérifications, rappelle notamment systématiquement le praticien concerné et procède à ces<br />
remboursements en espèce de manière très limitée.<br />
En dehors des cas de fausses déclarations et de falsification des papiers permettant<br />
l’accès à l’AME, les cas principaux de fraude potentielle identifiés par la mission<br />
consisteraient au partage ou à la falsification d’une attestation, et au trafic de<br />
médicament 7 .<br />
Le trafic de médicaments apparaît impossible dans le cas de délivrance de<br />
médicaments à l’hôpital étant donné les diligences accomplies par les pharmaciens des hôpitaux<br />
pour vérifier que les médicaments délivrés correspondent à un besoin du patient et à une<br />
prescription. En revanche, un bénéficiaire peut présenter l’attestation dans plusieurs officines<br />
mais cela implique de falsifier l’ordonnance. En tout état de cause, une telle démarche peut être<br />
limitée par la réticence des pharmaciens à l’égard de ces attestations considérées comme peu<br />
sécurisées et peu fiables. Les contrôles mis en œuvre a posteriori par les CPAM dans le cadre<br />
de leurs plans de contrôle visent à repérer ce type de fraude (cf. infra).<br />
6 Les indemnités journalières notamment.<br />
7<br />
Les données recueillies à Marseille et à Paris par la mission, après retraitement des dossiers, indiquent que les<br />
fraudes repérées concernaient bien, d’une part, des fraudes visant à permettre l’éligibilité à l’AME et repérées par les<br />
personnels décidant de l’attribution de la prestation, et, d’autre part, des fraudes relatives au trafic de médicament.