Rapport - La Documentation française
Rapport - La Documentation française
Rapport - La Documentation française
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
– Page 2 –<br />
B. Le financement de l’AME et des soins urgents<br />
1. Le financement de l’AME<br />
<strong>La</strong> mission souligne dans son rapport que l’amélioration de la gouvernance du<br />
dispositif dépend en grande partie du règlement pour l’avenir des difficultés de son<br />
financement.<br />
Deux solutions sont envisageables : le maintien de crédits budgétaires ou<br />
l’affectation de recettes à la CNAMTS. <strong>La</strong> direction du budget et la DSS privilégient des<br />
solutions opposées : ajustement des crédits budgétaires pour la DSS, affectation de recettes pour<br />
la direction du budget. Compte tenu des enjeux financiers (la mise à niveau budgétaire<br />
représente environ 30 % des mesures nouvelles du budget 2007), la définition des conditions de<br />
financement des dispositifs devra prendre en compte les arguments avancés par les deux<br />
directions et l’analyse développée dans le présent rapport. <strong>La</strong> mission souligne que l’affectation<br />
de recettes ne serait pas neutre quant à la capacité de pilotage du dispositif par l’État, dont les<br />
moyens d’action seraient limités. En effet, financer le dispositif par un transfert de recettes<br />
reviendrait à transférer intégralement la gestion du risque à l’opérateur, réticent à cette<br />
possibilité (cf. observations de la CNAMTS).<br />
2. Le financement des soins urgents<br />
En ce qui concerne les soins urgents, la mission préconise de maintenir le caractère<br />
forfaitaire de l’enveloppe et d’élaborer une enveloppe spécifique pour les départements<br />
d’outre-mer.<br />
<strong>La</strong> DHOS souligne que « le caractère forfaitaire de cette enveloppe n’est pas<br />
adapté à la gestion de ce dispositif sur lequel les acteurs concernés au premier chef n’ont pas<br />
de levier d’action » et se prononce défavorablement sur l’instauration d’enveloppes spécifiques<br />
DOM et métropoles. <strong>La</strong> mission considère au contraire que l’enveloppe forfaitaire en France<br />
métropolitaine est de nature à responsabiliser la CNAMTS et de s’assurer que ce dispositif ne<br />
soit pas utilisé de façon extensive (cf. rapport de synthèse § IV, C, 3). <strong>La</strong> situation spécifique<br />
existant dans certains départements d’outre-mer mérite de faire l’objet d’enveloppes dédiées<br />
(cf. annexe VII).<br />
<strong>La</strong> DHOS affirme également que « la facturation au fil de l’eau n’est possible que<br />
si la CNAMTS n’est pas redevable des insuffisances de financement ». Une facturation au fil de<br />
l’eau n’est pas contraire au principe du forfait, dès lors que la CNAMTS supporte<br />
financièrement le coût des dépassements de l’enveloppe. Contrairement à l’affirmation de la<br />
CNAMTS, ce principe est juridiquement fondé, puisqu’il est inscrit à l’article L. 254-1 du Code<br />
de l’action sociale et des familles. De plus, le maintien du caractère forfaitaire de l’enveloppe<br />
constitue une incitation forte à la mise en œuvre des contrôles des factures par la CNAMTS<br />
ainsi que du contrôle médical, dont la DHOS regrette l’absence en matière d’AME. Il incite<br />
également les hôpitaux à faire preuve de vigilance, afin de maintenir une véritable distinction<br />
entre soins urgents et soins délivrés au titre de l’AME.<br />
C. <strong>La</strong> création d’une carte spécifique AME<br />
Une expertise supplémentaire demeure nécessaire avant l’éventuelle mise en œuvre<br />
d’une carte spécifique AME (cf. rapport de synthèse § IV,A,2). Dans le cadre de cette expertise,<br />
il conviendra en effet de s’assurer de l’absence d’obstacles majeurs, en déterminant<br />
notamment :