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, ARTISTE DANS 'ONCOURT - Doria

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absolu, l’artiste du Beau. L’obsession de Frenhofer, le personnage de Balzac, estnon seulement une hantise du beau mais plus particulièrement l’animation, lepassage à la vie du personnage de son tableau, Catherine Lescault : « Voilà dixans […] que je travaille ; mais que sont dix petites années quand il s’agit de lutteravec la nature ? » (B52). Chez les Goncourt, nous trouvons cet aspect chezCrescent, obsédé par le paysage et en particulier les variations météorologiques etleurs effets sur le paysage : « […] la pénétration des choses par le ciel avait été lagrande étude de ces yeux et de cet esprit, toujours occupé à contempler et à saisirles féeries du soleil, de la pluie, du brouillard, de la brume […] » (G362). Enfinchez Zola nous retrouvons cette monomanie dans l’obsession double de Claude,du corps nu de la femme qui réapparaît dans ses œuvres majeures et «[…] lapointe de la Cité, cette vision qui le hantait toujours et partout […] » (Z353).Ainsi comme Faust, Don Juan et Don Quichotte, nos artistes sont desmonomaniaques.• Hors-la-loiTous les héros de l’individualisme sont à leur manière hors-la-loi. Don Quichotteéchappe aux lois de la raison, Don Juan et Faust aux lois divines.- Loi de la raison :Jusqu’à la fin du XIXe siècle, la fonction première du peintre est de créer uneillusion et donc de tromper la raison, de fausser ses lois. Max Milner soulignedans son article « L’artiste comme personnage fantastique », portant sur des textesdu XIXe siècle, que :[…] le peintre et le sculpteur inventent des formes qui prennent leur place directementdans l’univers perceptif, et peuvent ainsi se substituer à une réalité dont elles mettent endoute la consistance et les limites, ce qui est le propre du fantastique 44 .Le peintre crée alors un monde alternatif dans lequel il se perd parfois commeDon Quichotte se perd dans le sien. L’artiste brisant les lois de la raison devientfou, reconnaissant à son œuvre une importance plus grande qu’à la réalité. C’est44 M. MILNER, « L’artiste comme personnage fantastique » dans R. DEMORIS (textes réunis par), L’artisteen représentation, Actes du colloque Paris III- Bologne 16-17 Avril 1991, Édition Desjonquières, Paris, 1993,p. 95.43

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