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, ARTISTE DANS 'ONCOURT - Doria

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peintres de la nouvelle peinture, il défend ces artistes par ses écrits, partage leurquotidien. Il n’aura besoin que de s’inspirer de souvenirs lorsqu’il rédigeraL’Œuvre. En plus de ces données directes, Zola va se documenter auprèsd’Antoine Guillemet, peintre et élève de Corot. Guillemet va, au coursd’entretiens, lui fournir un grand nombre d’informations pratiques sur le travaildes peintres et des sculpteurs, le marché de l’art et le Salon. En résultent les NotesGuillemet qui lui fourniront une base technique solide pour rédiger son roman.Henri Mitterand souligne l’importance des objets dans l’univers de Zola : « Le triqui est fait dans les choses qui se présentent est déjà significatif.[…] Chaquedétail perd son caractère fortuit et devient un signe au sein d’un ensemble, avecune double signification objective et subjective » 34 . Ainsi chaque objet est pourZola l’occasion de préciser un peu plus le caractère de son personnage.Claude aura plusieurs ateliers qui suivront son évolution artistique. Nousn’étudierons tout d’abord que le premier atelier 35 . Le premier mot que Zola utilisepour caractériser l’atelier de Claude est celui de « grenier » (Z33). Cetteappellation nous rappelle les ateliers de jeunes artistes que nous avonsrencontrés, celui de Poussin dans Le Chef-d’œuvre inconnu et celui d’Anatoledans Manette Salomon. Zola indique ainsi que nous sommes chez un jeune artisteencore inconnu et probablement peu fortuné. Cet atelier est « haut de cinqmètres » (Z33), ce qui correspond aux aspirations de Claude qui rêve de peinturesmonumentales, de couvrir les murs de Paris (Z67). L’atelier est couvert d’une baievitrée orientée vers le Sud, ce qui va contre les habitudes académiques : « C’étaitune de ses théories, que les jeunes peintres du plein air devaient louer les ateliersdont ne voulaient pas les peintres académiques, ceux que le soleil visitait de laflamme vivante de ses rayons » (Z36). Cette orientation est déjà une sorte demanifeste artistique dans la mesure où Claude refuse ainsi l’éclairageconventionnel et plat de l’Académie. Il veut faire entrer le soleil au Salon (Z157).Nous sommes donc chez un peintre révolutionnaire. Une autre caractéristique del’atelier de Claude est le désordre. L’atelier est caractérisé comme étant d’« un tel34 H. MITTERAND, « Regard et modernité », dans Le Regard et le signe, P.U.F., collection « Écriture »,Paris, 1987, p. 71.35 Nous reviendrons sur les autres ateliers de Claude, voir infra p.76.70

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