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Enseigner au collège - Histoire-géographie éducation civique - Cndp

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Le résumé progressivement élaboré, écrit <strong>au</strong>table<strong>au</strong> et copié sur les cahiers est loin d'êtrela seule solution ; le texte photocopié, collé surle cahier, est à proscrire. Il transforme le cahieren un double du manuel alors qu'il doit être lemoyen privilégié du travail des élèves. Demême doit-on se méfier de l'usage de fichespréfabriquées qui ne laissent <strong>au</strong>x élèves quedes faibles espaces d'expression et ne permettentguère une réelle appropriation des connaissances.Les solutions sont multiples. Passage à l'écritde phénomènes identifiés sur le planisphère dumanuel en géographie ou inversement, cartographiesimple sur le cahier de données proposéespar le manuel, ou encore élaborationd'une légende. Ici l'usage du manuel,constamment croisé avec le cahier permet lepassage d'un langage à un <strong>au</strong>tre. La mêmeapproche peut être pratiquée avec les paysagesde la seconde partie du programme. Cartes etpaysages en géographie, mais <strong>au</strong>ssi grandstextes et monuments en histoire sont nécessairementprésents. Le cahier permet le déchiffrementdes documents du manuel qui sont <strong>au</strong>centre du programme : cela suppose des renvoisexplicites et précis <strong>au</strong> manuel. Ainsi, del'ecclésia <strong>au</strong> Parthénon, en passant selon leschoix de chacun par la trière ou le théâtre, estconstruite l'Athènes du V e siècle : le cahierrapproche, rassemble et identifie l'essentiel àapprendre. Tel extrait des Évangiles reproduitpar le manuel est la source de croyances ou depratiques chrétiennes qui sont identifiées sur lecahier.C'est dire que le manuel doit être pleinementutilisé comme un outil sans que l'enseignementsoit prisonnier de ses interprétations duprogramme. Le professeur est seul responsabledes problématiques adoptées. Le cahier, jouraprès jour, apprend le mode d'emploi dumanuel sans qu'il soit besoin, dans ce domainecomme dans d'<strong>au</strong>tres, de séances spécifiquesde méthodologie ; cet usage systématiquen'exclut naturellement pas d'avoir recours àdes images (diapositives, vidéos) ou des textesqui ne figurent pas dans le manuel, mais il doitpermettre cependant de limiter le nombre desphotocopies, souvent illégales. L'accumulationdes données est peu favorable à l'appropriationdes connaissances par les élèves. Cet usagepermanent du manuel doit <strong>au</strong>ssi accoutumer àla recherche <strong>au</strong>tonome (identification et classementdes documents d'un chapitre parexemple), il prépare ainsi <strong>au</strong> travail <strong>au</strong> CDI.B. Lire, écrire, apprendreRappelons d'abord deux évidences qui conditionnentl'efficacité de l'enseignement de l'histoireet de la géographie. D'une part les élèvesne peuvent s'approprier des connaissances, etdonc une culture, que s'ils maîtrisent aisémentla lecture et l'écriture. Il f<strong>au</strong>t d'<strong>au</strong>tre part veillerà ce que tous les élèves travaillent ; celasuppose que des consignes précises soient écritessur le cahier de textes à la fin de chaqueséance, cela suppose surtout que le temps dela classe soit celui du travail des élèves. Celan'est réalisable que si le professeur ménage desmoments de silence pendant lesquels tous lesélèves lisent, écrivent une ou deux phrasessimples en réponse à une question, recherchentdans le manuel une information ou undocument, élaborent un croquis ou sa légende.Le « cours dialogué » qui ne mobilise souventqu'une partie de la classe et favorise peu laconstruction de phrases ou le raisonnement,n'est pas la seule manière de faire travailler lesélèves.Les programmes, en proposant un nouvelusage des documents (textes et images) et descartes, mettent la lecture <strong>au</strong> cœur des pratiquesquotidiennes des élèves. Il f<strong>au</strong>t doncentendre « lecture » <strong>au</strong> sens large. Les élèveslisent des textes, mais apprennent <strong>au</strong>ssi à liredes cartes, à se servir de la légende, à localiseret à identifier les phénomènes cartographiés.Enfin, l'apprentissage de la lecture del'image (monuments, œuvres, paysages) estessentielle.La lecture, <strong>au</strong> sens classique du mot, porte surles grands textes inscrits dans le programmed'histoire et dont certains font également partiedu programme de français. Les textes nepeuvent être lus intégralement. Les extraitsproposés par les manuels peuvent être lus enclasse – lecture à voix h<strong>au</strong>te (par le professeurou les élèves) ou lecture silencieuse. Mais cesextraits ne peuvent suffire. On <strong>au</strong>ra recours àdes éditions adaptées à l'âge des élèves et onencouragera la lecture à la maison et <strong>au</strong> CDI.Cette première finalité guidera le choix desextraits. Il n'est pas interdit <strong>au</strong> professeur d'aiderles élèves à faire vivre Moïse ou Ulysse.L'épopée d'Alexandre peut devenir un romand'aventure. Le goût de l'histoire passe par leHISTOIRE-GÉOGRAPHIE Accompagnement du programme de 6 e ■ 31

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