égion plusieurs centaines d'images (paysages,patrimoine archictectural) qui peuvent êtredirectement commentées en classe sur unécran de télévision ou, <strong>au</strong> CDI, servir de supportà une recherche sur un micro-ordinateur.Le professeur d'histoire et de géographie nepeut plus ignorer en effet les multiples ressourcesdes CD photo ou des CD-Rom. LesCDI sont dorénavant équipés d'ordinateurs etles élèves peuvent y être initiés <strong>au</strong>x démarchesde recherche documentaire en un temps où leproblème est moins d'accéder <strong>au</strong>x banques dedonnées que de s'y repérer.Cette pratique documentaire conduira égalementles élèves à apprendre à consulter, guidés parleur professeur et le documentaliste, les banquesde données disponibles sur les rése<strong>au</strong>x télématiques.D. L'évaluation du travailet des connaissancesL'évaluation indispensable du travail et desconnaissances des élèves est nécessairementvariée. Elle vérifie les acquis et elle aide à laconstruction du savoir, mais elle doit <strong>au</strong>ssi inciter<strong>au</strong> travail, en constatant le progrès, car lapermanence de l'échec décourage tout effort.L'évaluation porte d'abord sur le travail réaliséà la maison, en étude ou <strong>au</strong> CDI, d'une séanceà l'<strong>au</strong>tre. Ce travail doit être systématiquementprécisé sur le cahier de textes : il comportetoujours la lecture croisée du cahier et desextraits du manuel <strong>au</strong>xquels il renvoie explicitement.Les repères chronologiques ou spati<strong>au</strong>xdoivent être mémorisés. À ce travailfondamental s'ajoute une lecture ou une petiterecherche ; la rédaction d'une ou deux phrasespeut être liée à cette lecture ou à cetterecherche.La vérification de ce travail doit être systématique<strong>au</strong> début de chaque séance, soit à l'oral,soit par une très brève interrogation écrite. Lafin d'un chapitre est l'occasion d'une récapitulation: on vérifiera l'appropriation des repèreschronologiques ou spati<strong>au</strong>x, indiqués par lesprogrammes, l'identification des monuments etdes images,le souvenir des lectures.Progressivement, l'évaluation peut porter surdes compétences plus complexes : la mise enrelation, l'élaboration de brèves synthèses, descroquis. On vérifiera que les élèves sont capablesde réutiliser à bon escient le vocabulaireabordé et les notions acquises. Par exemple,les élèves doivent être capables d'identifier leséléments d'un paysage urbain à partir desconnaissances acquises lors de l'étude desmétropoles inscrites dans le programme degéographie. Cette capacité de transfert peutêtre <strong>au</strong>ssi vérifiée à propos d'un temple grecou du plan d'une ville romaine.VI - L'histoire et la géographiedans la vie du collègeA. Les liaisons entreles disciplinesLa première condition de l'établissement deces liaisons est la lecture, par chaque professeurde 6 e , des programmes des <strong>au</strong>tres disciplines.Cette lecture, facilitée par la réunion deces programmes en une brochure, est la sourcede bien des découvertes : les convergencesapparaissent, l'imagination de chacun est stimuléepour proposer à ses collègues telle outelle forme de collaboration. La lecture du cahierde textes de la classe est également suggestive :elle permet de savoir en quelques instants ce queles élèves étudient sur le moment et ont étudiédepuis le début de l'année dans les <strong>au</strong>tres disciplines.Qu'il s'agisse des objets d'étude ou desdémarches, les convergences entre l'histoire etla géographie d'une part, entre ces deux disciplineset les <strong>au</strong>tres d'<strong>au</strong>tre part, sont multiples.Dans tous les cas, s<strong>au</strong>f lors de la préparationd'une réalisation commune, il s'agit moins deHISTOIRE-GÉOGRAPHIE Accompagnement du programme de 6 e ■ 33
s'interroger longuement sur une coordinationrigoureuse des programmations dans l'année(ce qui entrave la liberté d'action de chacun ettransforme telle ou telle discipline en <strong>au</strong>xiliairede telle <strong>au</strong>tre) que de profiter le plus souventpossible de l'effet d'écho d'une discipline àl'<strong>au</strong>tre, comme d'une séance de travail àl'<strong>au</strong>tre.On peut multiplier les exemples de ces liaisons :entre l'histoire et la géographie, l'acquisitiondu vocabulaire de base, la lecture des cartes etla confection de croquis ; entre l'histoire et lefrançais, outre la pratique de la langue (communeà toutes les disciplines), l'inscription degrands textes (la Bible, l’Odyssée, l’Énéide)dans les deux programmes, ce qui invite à laconcertation pour le choix des extraits et lacohérence des approches ; pour les conseils delecture, l'indication d'œuvres de qualité dansla littérature pour la jeunesse ; entre la géographieet les sciences de la Vie et de la Terre,l'acquisition des repères fondament<strong>au</strong>x dansl'espace terrestre, les problèmes de l'environnement...Une liaison entre la géographie et les mathématiquesest la bienvenue. Les cartes, en 6 e ,n'ont besoin que d'une échelle graphique. Lalongueur de référence indiquée suffit pour renseignersur les dimensions d'un territoire.L'échelle numérique peut être utilisée lorsquela notion de rapport est assimilée en mathématiques.Aucune discipline n'échappe à ce rése<strong>au</strong> derelations. On peut, par exemple, imaginer sanspeine les occasions de convergence entre l'histoire,la géographie et les arts plastiques (cf.le Programme des arts plastiques en 6 e ).L'éducation <strong>civique</strong>, dont une partie importanteest confiée <strong>au</strong> professeur d'histoire etgéographie, est un lieu privilégié pour lacoopération des disciplines (qu'il s'agisse, parexemple, du droit à l'éducation, de la citoyenneté,de l'environnement ou du patrimoine).B. Les élèves en difficultéCes élèves cumulent souvent des difficultés delecture et d'écriture et une motivation insuffisante.Ils ont d'<strong>au</strong>tant plus besoin d'un enseignementde l'histoire et de la géographie quistimule leur intérêt et leur communique l'appétitd'une formation à la fois culturelle et <strong>civique</strong>.Ce n'est pas parce que des élèves sont en difficultéqu'il f<strong>au</strong>t rester plus longtemps sur lemême sujet ; bien <strong>au</strong> contraire, il f<strong>au</strong>t compteravec un effet de lassitude intellectuelle plusrapide. L'ordre de grandeur des indicationshoraires du programme doit d'<strong>au</strong>tant plus êtrerespecté. La variété des centres d'intérêt présentésest un atout et ces élèves ont besoinencore plus que les <strong>au</strong>tres des référencesessentielles qu'assure un parcours de l'ensembledu programme. C'est à l'intérieur de chaqueséance de travail que l'adaptation est à réaliser,en concentrant l'attention sur l'essentiel, enréduisant le nombre des documents examinésafin d'éviter la dispersion (la liste indiquée parle programme fournit un bon guide pour lasélection). Avec ces élèves, la variété doit être,encore davantage, une préoccupation majeuredu professeur : variété des sujets, variété desapproches, variété des activités, des typesd'exercices.En même temps, ces élèves ont besoin de lasécurité qu'apportent, séance après séance,des indications simples et précises sur la tenuematérielle du cahier ou du classeur et surl'usage du manuel. Leurs difficultés d'écriturene doivent pas conduire à la fourniture par leprofesseur, sous forme de photocopies, dephrases toutes faites que l'élève n'<strong>au</strong>rait plusqu'à compléter d'un ou deux mots. Il f<strong>au</strong>t <strong>au</strong>contraire leur donner l'occasion d'écrire, nonpas be<strong>au</strong>coup, mais souvent (recherche en<strong>au</strong>tonomie d'une courte phrase pour exprimerce qui vient d'être observé, moments de travailpar groupes aboutissant à l'écriture par chaqueélève d'une phrase, suivie de la correction,etc.). En coordination avec le professeur defrançais, il f<strong>au</strong>t multiplier pour ces élèves lesoccasions de lire (en classe et hors de la classe)et d'écrire. Le professeur de français est le partenaireprivilégié pour choisir les traductions etles extraits des grands textes patrimoni<strong>au</strong>x quicorrespondent le mieux <strong>au</strong>x possibilités de cesélèves. Le récit, bref et coloré, possède un pouvoirattractif incontestable : le professeur peutmettre à profit ses talents de conteur pouramener ces élèves à lire, en dehors de laclasse, des extraits des textes indiqués dans leprogramme et à les raconter brièvement à leurtour à leurs camarades, lors de séances ultérieures.Par ailleurs, pour s'assurer qu'un minimumde contenu reste perçu, il peut êtrejudicieux de terminer la séance par une reformulationen quelques mots de ses points forts.34 ■ HISTOIRE-GÉOGRAPHIE Accompagnement du programme de 6 e