Potentiale zur energetischen Nutzung von Biomasse in der ... - EPFL

Résumé 19
Bundesamt für Energie BFE
Résumé
La question de l’utilisation énergétique de différentes formes de la biomasse telles que bois, déchets
(déchets de jardin, ordures ménagères) et celle du recyclage systématique de la biomasse d’origine
agricole (purin et lisier, déchets de récoltes, plantes énergétiques) ont pris une place croissante dans le
débat de politique énergétique ces dernières années. Les études actuelles se confinent à certains secteurs
de l’utilisation de la biomasse (p. ex. le bois ou l’agriculture) et mettent en exergue l’estimation
des potentiels techniques, alors qu’elles ne font qu’effleurer les filières susceptibles de permettre
d'exploiter ces potentiels et la question de la rentabilité de différents systèmes et scénarios. La présente
étude vise à apporter des réponses aux questions fondamentales suivantes:
• Quels sont les potentiels théoriques de l’offre en Suisse, et quelle part de ceux-ci est-il possible
d’exploiter dans les conditions du développement durable?
• Quelles sont les principales technologies et installations permettant d’utiliser à des fins énergétiques
les différents types de biomasse disponibles?
• Compte tenu des conditions-cadres et des hypothèses formulées, quand les combinaisons biomasse/filières
de conversion seront-elles concurrentielles par rapport aux systèmes énergétiques
fossiles de référence (basés sur le pétrole ou le gaz)?
• S’il se dessine des phénomènes de pénurie dans certains types de biomasse et, partant, une situation
de concurrence, comment faut-il répartir la biomasse disponible entre les divers modes
d’utilisation (chaleur, électricité, biocarburants)?
La présente étude formule enfin des recommandations d’actions à mettre en place en vue de promouvoir
l’utilisation de la biomasse en Suisse de manière efficace.
Cadre méthodologique, démarche, hypothèses principales
Sommairement, le projet global s’articule autour de trois axes interdépendants et d’un modèle SIG.
Dans une première étape, une fois les conditions-cadres définies, on a procédé à une estimation des
potentiels écologiques jusqu’en 2040 (axe des potentiels écologiques) et à une évaluation des
principales filières de conversion (combinaisons biomasse--technologies; axe technologique). Les
points forts de l’axe économique résident dans l’analyse des coûts de la biomasse proprement dite
et de l’énergie et/ou des biocarburants produits (coûts de revient) ainsi que dans les considérations
techniques et économiques portant sur certains types d’installations et sur leur mise en valeur de la
biomasse sous forme de chaleur, de courant ou de carburant. Dans le modèle d'application des SIG
(Systèmes d'informations géographiques), on a montré, à l’aide d’une étude de cas, comment et dans
quelles conditions les SIG peuvent être utilisés judicieusement et de manière profitable pour le recensement
et la visualisation de potentiels, de flux de matières, de coûts et d’aspects relevant de la logistique
et de la situation géographique.
L’estimation des différents potentiels de la biomasse suppose une définition précise des notions de
potentiel employées, la structuration et la délimitation claire des différents types de biomasse ainsi
qu’une définition uniforme des diverses matières entrant dans la biomasse. L’horizon choisi est 2040.
L’évolution supposée des prix des agents énergétiques de référence que sont le pétrole et le
gaz joue un rôle capital dans toutes les considérations de coûts intervenant dans l’étude. Toutes les
comparaisons de coûts reposent sur l’hypothèse (scénario «forte demande») selon laquelle le prix du
pétrole va augmenter d’un facteur 2 entre 2000 et 2040 alors que le prix du gaz sera solidement lié à
celui du pétrole (1,2 x le prix du pétrole). Les deux autres scénarios «demande faible» et «demande
forte, production limitée» mettent en évidence la marge de manœuvre et, partant, l’incertitude affectant
la grandeur de référence centrale. Le groupe de projet et le groupe d’accompagnement estiment
que les comparaisons de coûts résultant du scénario «demande forte» constituent des estimations
conservatrices, c’est-à-dire que, d’ici 2040, le prix du pétrole augmentera d’un facteur 2 au moins,
mais plus probablement d'un facteur compris entre 2 et 3, cela sans grandes répercussions sur
l’économie mondiale.