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193<br />

Mohammed Pacha. C'était au point que les marchands pouvaient<br />

partout circuler sans armes avec leurs marchandises, tant la<br />

terreur qu'inspirait ce pacha était grande. Ce ne fut pas une<br />

époque favorable pour ces peuplades perverses qui furent ré<br />

duites aux emprunts pour acquitter les contributions dont on les<br />

accabla (1).<br />

L'arbre généalogique des Harar nous indique les successeurs<br />

de Khaled bon Zerouda qui furenl Mansour et Sollan, puis<br />

Otman, Nacer et Khaled es-Serir, pendant la période qui s'écoula<br />

de 1530 à 1638. Aucun événement important ne nous est signalé<br />

avant l'arrivée au pouvoir de Khaled es-Serir qui gouverna les<br />

Hanencha pendant quinze années. Mais en 1638 une révolte<br />

générale éclata dans la province de Conslanline contre la domi<br />

nation lurque. A la tête du mouvement se trouvaient ce même<br />

Khaled et son allié le cheikh el-Arab Sakheri ben Bou Okkaz .<br />

Tous deux avaient à se plaindre de la violence du régime poli<br />

tique des Osmanlis, le premier à cause de la destruction du<br />

bastion de France et le second du meurtre de son frère.<br />

Rappelons les faits que notre regretté président Berbrugger a<br />

extraits des archives françaises (1) :<br />

Les Algériens, comme les autres barbaresques, n'observaient<br />

guère les traités avec les nations chrétiennes et l'encre de ces<br />

sortes d'actes n'élait pas encore séchée lout à fait qu'ils avaient<br />

déjà trouvé moyen d'en violer quelque stipulation. Ainsi, dans<br />

le courant de l'année 1637, les Turcs d'Alger et de Tunisien<br />

dépit de traités récents, capturaient nos bâtiments de commerce<br />

sous les plus frivoles prétextes, ou même sans se donner la peine<br />

de mettre en avant un prétexte quelconque. Ainsi, il ressort<br />

de l'inspection de nos côtes de la Méditerranée, faite en 1633<br />

par Henri de Séguran, seigneur de Bouc, que les places fortes<br />

du littoral élaient sans garnisons et que presque chaque jour les<br />

barbaresques débarquaient en Provence, où ils enlevaient hom<br />

mes, femmes el navires. La population livrée sans défense à ces<br />

(1) Kaïrouani, traduction de Remusat et Pélissier.<br />

(1) Voir Revue Africaine, 1866, p. 337. Berbrugger, notes relatives<br />

à la révolte de Ben Sakheri, par Féraud.

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