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353<br />

Le chroniqueur tunisien El Hadj Hamouda qui nous a fourni<br />

de si curieux détails sur les mystères de la politique turque va<br />

malheureusement nous faire défaut ; son manuscrit s'arrête ici ;<br />

mais à ses dernières pages il mentionne encore un épisode rela<br />

tif aux Harar des Hanencha, que nous nous garderions bien de<br />

négliger.<br />

Au moment où Younès mourut, comme nous l'avons raconte<br />

ci-dessus, le commandement des Hanencha appartenait à Brahim<br />

fils de Bon Aziz. Ses relations avec le souverain tunisien élaient<br />

intimes,<br />

on le voyait fréquemment â sa cour où il était comblé<br />

d'égards et de faveurs,<br />

en résumé on avait en lui la plus entière<br />

confiance. Mais tout à coup, en 1773, Brahim ben bon Aziz<br />

changea d'allures ; il razia d'abord la population des Charen,<br />

tribu frontière qui s'élait placée sous le protectorat de Tunis :<br />

puis il s'appropria quatorze cents chameaux que les Ouled Manâ,<br />

sujets tunisiens, affligés d'une année de sécheresse,<br />

avaient en<br />

toute confiance envoyés dans les pâturages des Hanencha, Des<br />

actes de cetle nature dénotaient de la part de Brahim des inlen<br />

tions hostiles dont le fâcheux exemple pouvait susciler des vel<br />

léités de rébellion dans les Étais.<br />

Le souverain tunisien à qui il répugnait de prendre les armes<br />

ré'<br />

contre un ancien allié de la famille, relevant du reste de la<br />

gence d'Alger, adressa ses plaintes au gouverneur de la province<br />

de Conslantine qui était alors Salah bey.<br />

Salah bey,<br />

dont les hautes qualités administratives font épo<br />

que, était à ce moment à l'apogée de sa puissance, aussi lui fut-<br />

il facile d'en imposer à Brahim et il l'obligea à restituer intégra<br />

lement tout ce qu'il avait pris à ses voisins.<br />

L'existence du chef Harar Brahim est aussi remarquable qut<br />

celle de son père Bou Aziz que nous a\ons déjà racontée; i<br />

convient donc d'entrer dans quelques détails à son sujet.<br />

Bou Aziz avait épousé au village de Oukès une ravissant!<br />

jeune fille du nom de Embarka, de laquelle il eut son fils Bra<br />

him. Les habilants de Oukès mécontentèrent un jour Bou Azi;<br />

au point qu'il maltraita sa femme à cause de l'injure que lu<br />

avaient faite ses compatriotes. Embarka,<br />

emportant son enfan<br />

s'enfuit au viHage de son père à qui elle raconta la conduili<br />

Revue africaine, 18= année. X" K» (SEPTEMBRE <strong>1874</strong>). ?3

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