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désormais de loul contrôle parla cbûle du Pacha son souverain,
il n'avail plus à rendre compte de ses actions à personne. Resgui
prudemment enfermé dans Constantine, ne cessait de le harceler
à chaque minute pour lui faire tourner ses regards vers les
Hanencha, où El hadj el Moubarek et ses neveux continuaient à
gouverner en quelque sorle comme régents, en attendant la ma
jorité de leurs jeunes seigneurs. Peut-êlre le bey allai l-il-être par
jure à ses promesses envers Resgui son complice, quand un nou
vel incident vint tout à coup lui rappeler l'existence d'un ennemi
redoutable et avec lequel il fallait sérieusement compter.
La ville de Bône s'élait déjà soustraite à l'autorité du bey, el
de plus, ses habitants avaient pendant un mois environ, accueilli
avec empressement une garnison française. Aussitôt après le
rembarquement de nos troupes, rappelées à Alger, Ahmed bey
avait envoyé de nombreux contingents, commandés par l'ex-
markanti Ben Zagouta, improvisé général, pour faire le siège de
la place rebelle. Ben Zagouta pouvait être un bon négociant, un
rusé diplomate, mais c'était assurément un triste général d'ar
mée. Aussi ne réussil-il qu'à se couvrir de ridicule durant la
campagne. Les Bônois s'étaient mis sous la protectorat de la
France qui, à ce moment,
ne pouvait leur venir autrement en
aide qu'en leur fournissant des vivres et des munitions. Ils
eurent alors recours aux Hanencha et, à cet appel, El Hassenaoui
accourut à leur aide avec la Zemala des Harar. Mohammed ben
Taïeb, partisan du bey, lui refusa le passage sur les terres du Behiret
Annaba (la plaine de Bône), qujl commandait; mais, bien
qu'il eût avec lui 2,400 combattants, tant cavaliers que fantassins,
Hassenaoui le battit, lui tua 60 hommes, lui prit 30 prisonniers,
250 fusils et 50 chevaux.
sement qu'en faisait Ben Zagouta,
y
— Maîlre de la plaine, et malgré l'investis
Hassenaoui entra dans Bône et
porta quelques approvisionnements. Mais la tribu desMerdèset
autres, s'étant concerté avecle beyde Constantine, tentèrentdele
Irahir. En effet, à son retour de Bône, où il passa une quinzaine
de jours, Hassenaoui surpris par la nuit, s'arrêta à Bordj Semar.
Les traîtres en donnèrent avis à la cavalerie du bey apostée pour
le surveiller, el elle se dirigea immédiatement sur ce point. Les
Merdes et les Ahl el Behira se joignirent à eux et entourèrent