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celle fois du caflan par le prince Hosseïn, rentra de nouveau en
faveur. On le traita avec des honneurs insignes; il reçut des
cadeaux considérables en argent, chevaux et autres choses de
prix, parmi lesquelles se trouvaient soixante-dix selles dont
quatre étaient couvertes de housses très riches.
Après que cette alliance eut été suffisamment cimentée, le sou
verain se mit avec Bou-Aziz à la poursuite des Harar Menacer,
dont le campement était dressé sur les bords de l'oued Chabrou.
A leur approche, les rebelles se hâtèrent de se replier vers Te
bessa, ville située à proximité; Cependant, recevant avis qu'une
partie d'entre eux s'élaient retirés vers le village cle Oukès, le
prince changea brusquement de direction pour attaquer ces der
niers isolément. Mais ceux-ci s'élaient déjà retranchés dans
Oukès en y élevant à la hâte de nombreux moyens de défense.
kès;
J'ai déjà dit plus haut au lecteur ce qu'était le village de Ou
néanmoins il n'est pas sans intérêt de mentionner aussi la
description exacte qu'en fait mon chroniqueur, El-Hadj Ha
mouda :
« Ce village, dit-il, est construit en corniche sur les contre-
« forts d'une montagne escarpée. Il n'est abordable que d'un
« seul côté ; partout ailleurs existent des précipices qui le ren-
« dent inaccessible. Il possède, en outre, une immense grotle
« naturelle qui, en cas d'invasion étrangère, offre un abri sûr
« dans les entrailles même de la monlagne. Les gens de ce pays
« ont l'habitude d'y enfermer leurs familles, leurs troupeaux et
« tout ce qu'ils possèdent,
«- un ennemi. »
chaque fois qu'ils sont menacés par
Le lendemain de son arrivée au pied de la montagne, le prince
tunisien donna le signal de l'assaut en mettant en mouvement
toutes les forces dont il disposait. Les troupes firent preuve d'un
grand élan et, surmontant tous les obstacles,
rendre maîtresses du village,
assiégés.
parvinrent à se
malgré la vive résistance des
Les rebelles qui réussirent à se sauver s'enfuirent à travers
la montagne. Parmi eux se trouvait Younès, fils d'Ali-Pacha, que
ses partisans emportèrent sur. leurs épaules en gravissant des
pentes ravinée? et périlleuses. Le souverain tunisien ne se retira