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religion, il s'occupa sérieusement à augmenter te nombre des<br />

membres de la secle dont il étail le chik'. Il étendit ses rela<br />

tions dans toule la province d'Oran el notamment dams le Sud.<br />

Il ne larda pas à y acquérir une quantité considérable de pro<br />

sélytes, à la tête desquels il plaça des » Mok'eddems », ou direc<br />

teurs, chargés d'être les intermédiaires enlre lui el les frères:<br />

les Mok'eddcms avaient le pouvoir d 'initier.<br />

Parmi ceux qu'il choisit pour remplir ces fondions fut A'bd-<br />

el-K'ader ben Ech-Cherif, désigné le plus souvent sous le nom<br />

d'Ech-Cherif ou de Derk'aouï, membre de la famille des Abi el-<br />

Lil, marabouts de la grande tribu des Kinessa (1). Ech-Cherif,<br />

sous les dehors d'une dévotion sévère et d'un profond déta<br />

chement des choses de ce monde misérable, ce qui lui fit donv<br />

ner le litre d'Eç-Çalih —<br />

le pieux,<br />

— cachait<br />

une haine terrible<br />

pour les Turcs. Sa nomination à la charge de Mok'eddem pou<br />

vait lui procurer l'occasion, de la satisfaire, il accepta avec joie.<br />

Sa dignité nouvelle lui imposait l'obligation étroite de parcou<br />

rir le pays. Ces pérégrinations faites à époques fixes avaient plu<br />

sieurs buts. C'était d'abord pour récolter les dons, obligatoires<br />

que toute affilié était tenu de verser pour le Chik'<br />

de l'ordre, et<br />

se mettre par cela même en rapport avec lous, ensuile, prêcher<br />

et s'efforcer à gagner de nouveaux adeptes. Ech-Cherif réussit<br />

admirablement bien. Son austérité réelle ou feinte lui attira de<br />

nombreuses sympathies el les Arabes prirent l'habitude de. lui<br />

confier leurs pensées les plus secrètes : il devint leur confident.<br />

G'étail ce qu'il voulait.<br />

A toutes les plaintes qu'ils lui adressaient conlre les Turcs qui.<br />

les faisaient plier sous le poids de vexations sans nombre, Ech-<br />

Cherif leur prêchait gravement la patience en leur faisant en<br />

trevoir qu'un pareil étaC de choses ne pouvait subsister long<br />

temps,<br />

que certainement Dieu finirait par jeter sur eux un œil<br />

(t) Wa'.sin Esterhazy le dit originaire — des Oulad Rama p. 202,<br />

de Neveu dans ses

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