11.09.2013 Views

1874 T.18.pdf

1874 T.18.pdf

1874 T.18.pdf

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

351<br />

ger. Il avait déjà dépouillé son hôte Younès de tout ce qu'il possé<br />

dait, lui avait enlevé tous ses esclaves pour les mettre en vente, ne<br />

laissant auprès de lui qu'un secrétaire etdeux serviteurs. Mais ces<br />

rigueurs ne se bornèrent pas là. La porte de la chambre occupée<br />

par Younès fut murée, on n'y laissa qu'un trou pour le passage<br />

de la nourriture du prisonnier. Quelque temps après la mort<br />

du bey Hassen revenant du Tunis, on lui avait cependant accordé<br />

un logement plus spacieux et moins sévère, lorsque un ordre<br />

arrivé inopinément d'Alger, prescrivit au bey de remettre le<br />

prisonnier dans les oubliettes, au secret le plus absolu, de façon<br />

qu'on n'entendil plus parler de lui pour accréditer le bruit de<br />

sa mort. Ahmed el Kolli, nouveau bey de Conslantine se con<br />

formant aux instructions de son souverain, fit pendant la nuit<br />

transférerYounès dans une sorte de caveau obscur n'ayant qu'une<br />

petite ouverture au sommet pour laisser passer les vivres et un<br />

peu d'eau. Par une ruse infernale et pour mieux faire croire à<br />

la mort du prisonnier, on fit enterrer un cadavre, soi disant<br />

celui d'Younès; de sorte que le bey put confimer le bruit public,<br />

en annonçant officiellement à Alger le décès du prisonnier. Cette<br />

nouvelle se répandit partout même à Tunis comme un fait<br />

authentique et indubitable. Voici maintenant l'explication de<br />

ce qui précède. Vers cette époque un des hauts personnages de<br />

l'entourage du pacha d'Alger, avait élé envoyé en mission auprès<br />

du Sullan de Constantinople,<br />

jour à la Porte,<br />

Mustapha Khan. Pendant sou sé<br />

le ministre lui parlant de Younès qu'il était<br />

question de faire remettre an liberté, ajoula : « Nous avons su<br />

que lors de la prise de Tunis et après le massacre d'Ali Pacha,<br />

vous avez enlevé des richesses tellement considérables que la<br />

valeur ne peut en êlre calculée. Vous avez également dépouillé<br />

Younès de tout ce qu'il possédait,<br />

donc,<br />

après l'avoir emprisonné. Or<br />

le Sultan envoie à Alger un de ses grands officiers pour<br />

ordonner la mise en liberté de Younès, lequel fournira des ren<br />

seignements sur le chiffre des richesses enlevées par vous illé<br />

galement Iesqu'<br />

elles revenaient de droit au trésor de l'Etat. »<br />

L'agent algérien aussitôt rentré à Alger rendit compte au pacha<br />

de la conversation qu'il avait eue avec le ministre. Afin de sortir<br />

d'embarras, on ne trouva alors rien de mieux que de faire courir

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!