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parlie des contributions de l'une des divisions des Harakla qui
avail fait sa soumission tout récemment et au cenlre de laquelle
je me trouvais alors.
Le 30 je traversai l'Oued Tourouch, je franchis le djebel Ha
mara el je descendis dans le bassin de l'Oued Meskiaaa par le
ruisseau de Bou Lakhad et les ruines de Charegrak. Le soir, je
m'établis sur la Meskiana à la limite du pays des Harakla et de
celui des Yahia ben Taleb. Le 31 je passai le col des Grechioua,
entre le djebel Halloufa et le djebel Mzouzia. Après une marche
de 12 lieues au moins, j'arrivai vers 5 heures du soir «ous les
murs de Tebessa ;ies Iroupes y entrèrent à 7 heures.
Sept coups de canon tirés à l'avant garde, annoncèrent à toule
la colonne que le le drapeau français flottait sur la vieille forte
resse TOinaise.
Je suis heureux, Monsieur le Gouverneur Général, de pouvoir
vous dire que mon opération s'est faite sans que j'aie eu besoin
de faire tirer un seul coup de fusil.
A deux lieues de la ville, unedéputation composée des Ulémas
et des notables,
ayanl à leur tête le Kadi el le Kaïd vinrent au
devant de moi avec les drapeaux des mosquées me demander
Xaman et protester de leur soumission au gouvernement français.
Un peu plus près de la ville, les Coulouglis, vinrent avec leurs
enfants faire acte d'hommage et m'offrir leur dévouement.
Quelques uns des habitants, des femmes el des enfants s'étaient
.enfuis à uotre approche- Dans la soirée tous élaient rentrés dans
dans leurs habitations. La crainte ou la surprise que leur avait
d'abord inspiré la vue de nos soldats, avaient fait place à la con
fiance et le lendemain, chacun avait repris sa vie ordinaire, les
boutiques étaient ouverles comme d'habitude.
Dans la journée du 1er juin, je m'occupai du soin d'organiser
le pays et d'y arrêter les mesures d'ordre nécessitées par lescir-
,cons:ances. Je
réunis devant moi les notables de Tebessa, ceux
des Yahïa ben Taleb et de la tribu des Nememcha. Je maintins
dans leurs fonctions le Kaïd et le Kadi de Tebessa et leur donnai
Je burnous d'investiture. Je fis choix d'un bach-chaouche et de
deux chaouches, auxquels je donnai également le burnous,
mon intention étant de leur donner le commandement d'une
Revue africaine, 18» année. X' 108 (NOVEMBRE 1874), 28