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colons. Se dirigeant de Penlhière vers Nechèmeya que l'on
disait menacé, le Capitaine Mesmer,
laissa le Kaid Kharezi avec
son goum sur la rive droile de la Seybousé pour couvrir les
villages de Barrai et de Mondovi. Arrivé à Penthière, il apprend
que le kaid Kharezi est bloqué et que les insurgés sont maîtres
de tous les gués,
que Barrai est vivement attaqué par eux. Im
médiatement il se porte sur le point menacé, une charge
vigoureuse dégage Kharezi et repousse l'ennemi ; mais au
début de la charge le Capitaine Mesmer trouvait une mort
glorieuse.
Ces événements qui- se produisaient aux portes de Bône,
n'étaient que le conlre coup cle ce qui se passait sux Hanencha.
Le Bordj-Fondouk de Souk-Ahras dans lequel se trouvaient
une vingtaine de soldats protégeant quelques ouvriers civils el
des condamnés militaires employés à des travaux de répa
ration élaient, le 8 juin à midi, attaqués par des contingents
fanatiques au nombre de plusieurs milliers. Les portes du Bordj
furenl solidement baricadées,
ainsi qu'une brèche qui existait
dans le mur et le Sous-Lieutenant Labarère prit toules les dis
positions pour la résistance ; malheureusement ses soldais seuls
étaient armés. Le lendemain,
au lever du soleil et au bruit de
vociférations sauvages, une seconde attaque avail lieu. Comme
enragésel furieux, les Arabes se précipitaient sur la brèche bar
ricadée, cherchant à la démolir à coups de pioche,
mais lous
ceux qui entreprenaient ce travail élaient aussitôt frappés à mort
par les défenseurs. Dans une troisième attaque, une quarantaine
d'hommes,
portant devant eux des planches en guise de bou
clier, s'avancèrent résolument;
d'instants,
hommes et
planches,'
en peu
roulaient pêle-mêle dans la poussière. Mais tout à
coup une sourde explosion se fait entendre;
d'
un conduit égout
vient de sâùler au pied intérieur du mur, sous l'effet d'une ving
taine de kilos de poudre contenue dans une peau de bouc que
les assiégeants ont réussi à introduire jusque-là. Cette mine ne
produisit heureusement aucun effet el les décombres suffirent
pour boucher le trou produit par l'explosion. La fusillade conti
nuait plus active que jamais el les agresseurs ne cessaient de
crier aux défenseurs du bordj que dans peu de jours ils rnibi-