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lieu des montagnes, dans l'intervalle des bruyères, dans des
lieux écartés,
peu étendus et disséminés dans de grands espaces.
H arrive que les champs qui sont le soulien d'une famille bé
douine se trouvent à 5 ou 6 milles de sa tente.
De la Media à Djem et de ce dernier lieu à Souze, ce n'est
proprement qu'un désert. On ne rencontre pas, dans cet espace
de 10 lieues carrées, six lenles de bédouins. Le sol de ces im
menses plaines semble néanmoins d'une grande fertilité, â en
juger par sa couleur et par l'absence de pierres et de gravier.
En bien des endroits, le terrain est vierge ou du moins à peu
près,
car il n'a pas été travaillé depuis plusieurs siècles. Toul
est abandonné, tout semble fuir les regards du despotisme, sans
pouvoir cependant se soustraire à sa dévorante rapacité.
Le climat de cette parlie de l'Afrique est très beau ; il n'y
pleut que rarement ; on y jouit donc presque constamment d'un
ciel pur et serein. La végétation y est infiniment plus hâtive
qu'en France ; au mois de janvier les arbres élaient en fleurs.
La gelée y est une chose presque inconnue. Cependant le jour
que nous sortîmes de Djem, nous rencontrâmes des mares d'eau
gelées à quelques lignes d'épaisseur, mais c'était chose qui ne
s'élait vue depuis nombre d'années et qui causait même l'éton-
nement des jeunes bédouins,
auxquels la glace élail inconnue.
Alphonse Devoulx.