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Mais, insistons sur la situalion: ce pays longtemps en proie à
l'anarchie et qui s'étail attiré l'animosilé des tribus lunisienuse
voisines,
sur lesquelles El Hassenaoui élait tombé comme sur
les nôtres quand il y avait du bu'in à faire,
se trouvait dans un
élat de désordre extrême. Après le départ des Iroupes, les Ha
nencha de l'ancienne Zemala des Harar coutinuaient a pressurer.
les Iribus qui,
ne voyant pas se réaliser les promesses qui leur
avaient été faites de vivre toutes sur un pied d'égalité et d'égale
protection se plaignirent de leur cheïkh el commencèrent à mé
connaître son autorité. Il élait bien difficile de faire disparaître
brusqusment les vieilles habitudes établies au conlacl du Makh
zen lurc,
mais il convient de reconnaître aussi que toules les in
trigues qui continuaient à agiter le pays étaient fomentées par
El Hassenaoui el ses turbulents partisans. El Hassenaoui après sa
défaile s'étail retiré sur les lerres de Tunis. Dès qu'il apprit la
nomination du nouveau cheïkh des Hanencha, il écrivit pour de
mander l'aman. Le général le lui accorda plein et entier comme
à un simple particulier, mais à condition qu'il irait s'établir
dans la tribu des Oulad -abd-en-Nour à l'ouest de Constantine.
Il s'y refusa; alors le général notifia au Kaïa du Kef que s'il per
mettait à El Hassenaoui de revenir chez nous en ennemi, il s'en
plaindrait au gouvernement de Tunis et peut-êlrejen poursui
vant le rebelle, ne respecterait-il pas alors lafronlière.
Au mois d'avril 1844, le duc d'Aumale qui avait succédé au
général Barraguayd'Hilliers dans le commandement de la pro
vince de Constantine, fit partir une colonne de 2,500 hommes
sous les ordres du général Randon avec des instructions pour
donner aux Hanencha une organisation qui mit un terme au
malaise permanent de cetle région.
Dans l'état d'agitation où étaient les esprits, le général Randon
se porta d'abord au point extrême de la course qu'il devait accom
plir,
afin de prévenir les mauvaises dispositions qui pouvaient
s'y développer s'il donnait aux agitateurs le temps d'organiser
une opposition. De Guelma, il se dirigea donc sur Tebessa, en
passant par les Oulad Dhan, les Sedrata, les Béni Barbar, les Ma
halla et les Oulad Sidi Yahia ben Taleb. Le 24 avril la colonne
campait devant Tebessa el, après y avoir réglé les affaires du pays,