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209<br />

siqn, les habitants de celle ville composèrent un chant de guerre<br />

dont voici les premières strophes :<br />

Mourad-Bey,<br />

Chut ! voici l'armée d'Alger !<br />

C'est Bon Zekri qui l'amène ;<br />

Ben Zekri l'intrépide cavalier,<br />

Monté sur Halilifa,<br />

La mignonne et la soyeuse ,<br />

Halilifa va paître avec les gazelles<br />

Et revient avec les vaches ;<br />

Elle se laVe les mains<br />

Et dine avec le sultan .<br />

Sa litière est un lit do soie.<br />

On emmaillotte son corps avec de la mousseline.<br />

ajoute le chroniqueur tunisien, apprenant que<br />

l'armée des Algériens s'approchait pour le repousser, s'avança<br />

lui-même à sa rencontre. Pendant trois jours, il ne posa son<br />

camp<br />

qu'après le coucher du soleil et reprit sa course avant l'au<br />

rore. Enfin les,deux.armées se trouvèrent en présence dans un<br />

lieu nommé Djouama el-Eulma, sur la route de Sélif. Malgré la<br />

fatigue et la démoralisation de ses soldats, Mourad-Bey monta à<br />

cheval le malin du quatrième jour et voulut engager le combat.<br />

Ses lieutenants s'efforcèrent de l'en dissuader;<br />

ils lui représen<br />

tèrent que les troupes avaient besoin de repos, qu'il étail néces<br />

saire de réorganiser,,je paatériel de guerre el qu'on ne pouvait<br />

se dispenser de laisser aux chevaux le temps de se refaire. Loin<br />

de se rendre à ces sages avis, le bey<br />

de Tunis accabla d'invec<br />

tives ses çonspillers et les accusa de lâcheté. La guerre éclata et<br />

les deux armées s'entrechoquèrent. Alors tourna la meule de la<br />

guerre et le feu de la .destruction flamba de toutes parts ; la mêlée<br />

devint si compacte qu'on ne pouvait plus respirer. Profilant du<br />

désordre, Khalil-Bey prit la fuite avec ses cavaliers. Il y eut mé<br />

prise ; on crut d'abord que c'était Mourad qui lâchait pied ; une<br />

grande partie de sa cavalerie fut mise en déroule. Cette scène<br />

ranima l'acharnement des Algériens; ils chargèrent vigoureu-<br />

reusement et inirentles Tunisiens en pleine déroute. Mourad eut<br />

beaucoup<br />

d!hommes tués et laissa deux fois autant de prisonniers<br />

enlre les mains de l'ennemi (1)<br />

(1) Mourad-Bey,<br />

monté sur son cheval de bataillenommé<br />

Kouhil,<br />

Revue africaine, 18e année, X° ÎOK. (MAI <strong>1874</strong>). 14

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