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qu après avoir détruit le village de Oukès. Ces faits avaienl lieu
vers la fin du mois de ramadan 1141 (avril 1729).
Les Harar Menacer, éprouvés par les pertes considérables su
bies à Oukès, et cherchant un nouveau lieu de refuge, se reti
rèrent sur le territoire des Béni Touidjen,
des Oulad Sidi-Abid,
fraction de la tribu
campés alors sur les bords de l'oued Saf-
Saf (I). Les Menacer assaillirent ceux-ci par surprise au moment
où ils célébraient la fête de l'Aïd (jour de la rupture du jeûhe),
el les pillèrent au point qu'ils s'enrichirent de leurs dépouilles.
Après avoir ainsi réparé, au préjudice de leurs hôtes inoffen
sifs, le désastre dont ils avaient élé victimes quelques jours au
paravant, les Harar Menacer se dirigèrent vers Ali-Pacha qui
venait dé descendre des montagnes des, Ousselâtia. De nom
breuses populalions arabes étaient déjà groupées-autour -de lui.
Tous ces contingents rebelles tentèrent alors une attaque géné
rale contre la colonne du souverain tunisien revenant de Oukès.
La rencontre eut lieu à Mermadjena; une terrible bataille, qui
dura toule la journée,
s'engagea entre les deux partis. La nuit
suivante, Air-Pacha prit la fuite et lorsque, au point du jour, le
souverain tunisien remonta à cheval pour continuer les hosti
lités, il eut là satisfaction de constater que son ennemi avait
disparu, ne laissant que les traces dé son désastre.
Dans la débâcle, les Harar Menacer, séparés d'Ali-Paeha,
s'étaient repliés vers le Sahara avec Younès. QUanl à Ali-Pacha
lui-même, il alla essayer de s'emparer de Kairouan . N'ayantpas
réussi dans cetle nouvelle entreprise, il continua à combattre en
rase campagne conlre les divers corps d'armée envoyés à sa
poursuite. Il était parvenu à concentrer dans lèS' plaines du
Sahel des forces imposantes, mats ses
partisans'
taillés en pièces
dans un nouvel engagement, il dut se sauver vers la frontière
algérienne. Au bout de quelqne temps, il reparut au Hamma,
puis à Gafça,
Menacer,
et finit par aller retrouver dans le Sahara les Harar
parmi lesquels se Irouvait toujours son fils Younès.
C'est alors qu'Ali-Pacha épousa la fille de Sollan ben Amar et
immédiatement après celle union, ils partirent tous ensemble
1)
Ces différents points sont au sud-esfdn cercle de Tébe&sa.