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210<br />

Notre compatriote Peyssonnel, qui passait vingt-cinq après<br />

sur le champ de bataille,<br />

vit encore de nombreux ossements hu<br />

mains épars dans la campagne où, d'après la tradition,<br />

8,900 hommes avaient péri,<br />

plus de<br />

Le lendemain de la victoire, le pacha d'Alger fit annoncer aux<br />

prisonniers arabes et berbères qu'ils eussent à se réunir au mi<br />

lieu du camp<br />

pour recevoir l'aman et être conduits sous escorte<br />

en lieu de sûreté. Mais ces malheureux ne furent pas plus tôt<br />

rassemblés qu'on les passa tous au fil de l'épée. Après les avoir<br />

exterminés jusqu'au dernier, le pacha d'Alger condamna les<br />

prisonniers lurcs à porter sur leur dos, jusqu'à Constantine, les<br />

canons conquis -sur les Tunisiens,<br />

saufs.<br />

Quant à l'armée en déroute, Mourad-Bey<br />

puis il les renvoya sains et<br />

la rallia sous les<br />

murs du Kef, ordonnant à ceux qui la composaient de se diriger<br />

vers Tunis, pour en assurer la défense dans le cas où les Algériens<br />

l'auraient poursuivi.<br />

Malgré les sages conseils du sultan de Constantinople, qui vou<br />

lait faire régner la paix enlre les deux régences barbaresques,<br />

Mourad-Bey, désirant effacer le souvenir de sa défaite, marcha<br />

encore une fois vers la frontière, mais il fut assassiné par ses<br />

propres partisans, le 8 juin 1702, et sa tête exposée sur l'espla<br />

nade de la Kasba de Tunis.<br />

Ibrahim Chérif, qui avail tramé le complot, contre la vie de<br />

Mourad-Bey, usurpa le pouvoir aussitôt après l'accomplissement<br />

de ce crime. Son premier soin fut de faire tomber également<br />

sous ses Coups les parents de Mourad. Le cheïkh des Hanencha,<br />

menacé à son tour, en sa qualité d'aïeul de l'infortuné Mourad,<br />

rompit dès lors toutes relations avec Tunis et s'allia aux Algé-<br />

s'enfuit sans débrider de Medjaz el-Ahmor (près de Bordj-Mamra<br />

sur la route de Sétif) jusqu'au Merdj -Koukil, où son cheval s'abattit<br />

sous lui. Il avait parcouru quatre journées de marche. Telle est<br />

l'origine du nom de Kouhil donné à cet endroit. Ali Khodja mourut<br />

le jour même du combat-<br />

(Note de M. Cherbonneau, qui a publié en 1851, dans le Journal<br />

asiatique, un extrait de l'expédition de Mourad-Bey contre Constan<br />

tine. )

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